Le ministre de l’Amenagement du territoire, de l’Habitat et de l’Urbanisme, Mahamat Assileck Halata, a effectué une visite ce 5 juin sur le site de construction de la digue situé à Sokolo, dans le 9 arrondissement.

Lancée le 29 mai dernier avec la pause de la première par le premier ministre de transition, la construction de la digue du 9e arrondissement pour contrer les inondations dans cette partie de la capitale est effective. Ce qu’est venu confirmer le ministre Mahamat Assileck Halata. « Nous avons voulu venir pour prendre à témoin la population d’abord et l’a rassurée sur les inquiétudes qui sont les leurs. Il n’y a pas eu simplement un effet d’annonce, nous avons constaté de visu que les travaux ont commencé et sont en train d’évoluer », situe-t-il.

Quand au choix d’une entreprise étrangère au dépend des entreprises tchadiennes pour la construction de cette digue et qui fait bruit dans certains milieux, le ministre justifie que la société Anda qui a gagné le marché est la seule entreprise qui peut le faire sur trois mois avec une garantie de 15 ans et une projection sur 50 ans.

Nous ne voulons pas une digue comme certains le font qui tient une ou deux années et ça se détruit. Cela a fait beaucoup de convoitise. On a écouté çà et là les gens dire qu’on peut faire des digues comme celle-ci à 7milliards de francs CFA. Mais c’est faux, on a voulu seulement duper tout le monde pour avoir le marché et se distribuer l’argent entre potes“, indique le ministre.

Par rapport aux inquiétudes sur la période, étant donné que la saison de pluie a déjà débuté et qu’il faudra trois mois pour finir la construction, le ministre rassure que ce n’est pas la pluie qui a provoqué l’inondation mais c’est plutôt quand le fleuve est débordé et cette période de crue est  observée bien après les pluies donc la digue sera déjà prête et pourra sauver la population. “Des cas sporadiques peuvent arriver mais des mesures seront prises pour éviter à la population de vivre le cauchemar de l’année dernière. Nous demandons tout de même à la population d’être indulgente avec nous car tout n’est pas facile. On ne claque pas du doigt comme ça seulement pour faire une digue.  Il faut chercher de financements et vous connaissez la lenteur de l’administration”, reconnaît-il.

Rappelons que ce sont au total quatre digues qui sont en construction à N’Djamena.  Le tout sur une longueur de 30km supporté par 22 milliards de nos francs.