Le ministre tchadien de la Santé Aziz Mahamat Saleh a déploré les comportements qui remettent en cause l’image du secteur de la santé. C’était à l’ouverture de la 25ème édition du comité directeur dudit ministère.

S’adressant aux acteurs nationaux de la santé, le ministre Aziz Mahamat Saleh a exprimé sa désolation face à certains comportements qui se pratiquent dans certains hôpitaux et centres de santé. « Il y a des protocoles qui existent et qui ne sont pas utilisés notamment ces tests rapides qui sont laissés de côté. Il y a ces médicaments qui sont distribués gratuitement mais laissés de côté ou qui disparaissent de fois dans les centres de santé. Ce sont des images qui, quand bien même elles ne sont pas généralisées, ternissent l’image de notre système de santé et remettent en cause la confiance à l’hôpital », a regretté le premier responsable du département de la Santé.

Il est pour lui de d’indiquer qu’il est un manque de bonne liaison entre la hiérarchie et les délégations. « Le constat est qu’il y a trop malheureusement une coupure entre le niveau central et le niveau décentralisé. Au niveau du terrain, il y a encore de difficultés pour essayer d’ouvrir ce partenariat pour la santé. Il est encore trop difficile de travailler en inter-sectorialité au niveau local », a souligné Aziz Mahamat Saleh.

Des partenaires financiers sans faille

Le ministre Aziz Mahamat Saleh n’a pas manqué, au cours de la même occasion, témoigné sa gratitude aux différents partenaires qui accompagnent le gouvernement tchadien. Le fonds mondial accompagne pour dans la lutte contre le VIH, le palu à hauteur de 92 millions de dollar, a reconnu Aziz Mahamat Saleh. « Au nom du gouvernement, je voudrai remercier et féliciter ces partenaires qui accompagnent l’Etat parce que nous savons que le financement de la santé reste la base pour avoir un système de santé résilient », a-t-il exprimé.

L’Etat tchadien n’est pas du reste

Le chef du département de la Santé publique a aussi vanté les efforts de l’Etat tchadien qui, en ce temps de crise, investit énormément dans le secteur de la santé. « L’Etat, à date de juin, nous sommes à 72% d’engagement pour le secteur de la santé. C’est exceptionnel pour ce temps de crise », a-t-il déclaré.  En plus, d’autres initiatives ont permis de récolter de fonds pour appuyer le secteur de la santé. « Nous avons grâce à l’accompagnement du président de la république créé un compte spécial dédié pour recevoir les fonds liés aux financements des ARV. Nous avons mis en place un compte spécifique pour la taxe de 100 francs sur la cigarette  qui est également effective et qui atteint à peu près 4 milliards de francs CFA. C’est pour dire que l’engagement de l’Etat est là. »