Le ministère de l’Elevage et des productions animales a lancé ce 10 janvier 2023 dans un hôtel de N’Djamena la deuxième phase du Projet d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS).

Selon le coordonateur dudit projet, Yacoub Ibrahim Djouma, le PRAPS est né de la volonté des chefs d’Etat de 6 pays sahéliens que sont le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad qui se sont engagés à soutenir le pastoralisme à travers des interventions coordonnées pour redresser les problèmes au niveau régional au regard de la population active qu’il mobilise (plus de 20 millions de personnes) et de sa contribution aux économies sahéliennes (30 à 40% du PIB).

Ainsi, poursuit-t-il, la déclaration de Nouakchott qui est a jeté les bases du projet a appelé à sécuriser les modes d’existence et les moyens de production des populations pastorales et d’accroître le produit brut des activités d’élevage d’au moins 30% dans les pays concernés afin d’augmenter significativement les revenus des pasteurs sous un horizon de 5 à 10 ans.

C’est ainsi que sous financement de la Banque mondiale, la première phase du projet a été mis en exécution durant 6ans de 2015 à 2021. ” Le PRAPS1 z directement touché plus de 400.000 familles de pasteurs et d’agropasteurs dont 30% de femmes dans les 12 provinces à travers des acquis tangibles. En effet, la phase 1 du PRAPS s’est considérablement investi dans l’amélioration de la conduite de l’élevage dans les 12 provinces de son champ d’intervention”, évalue Yacoub Ibrahim Djouma.

Après ces résultats “plus que probants”, relève le coordonnateur, le projet ne pouvait s’arrêter en si bon chemin. Les Etats ont sollicité et obtenu de la Banque mondiale le financement d’un PRAPS2 pour un montant de 375 millions de dollars dont 100 millions pour le Tchad en vue de consolider les acquis et amplifier les résultats pour une résilience plus accrue des pasteurs et agropasteurs au Sahel.” Cette phase va renforcer la résilience de plus de 2 millions de pasteurs et agropasteurs dont au moins 30% de femmes à travers divers actions”.

La secrétaire d’État à la Prospective économique et des partenariats internationaux, Madeleine Alingué a renchérit pour indiquer que la phase 2 durera aussi 6 ans et couvrera 13 provinces notamment Chari-Baguirmi, Lac, Hadjer Lamis, Kanem, Barh-El-Gazel, Batha, Guera, Borkou, Ennedi Est et Ouest, Wadi Dira, Ouaddai et Sila.

Lançant officiellement le projet, la Secrétaire d’État à l’Elevage et aux productions animales, Fatimé Kodbe, s’est réjouit du fait qu’une contribution à hauteur de 100 millions de dollars soit consentie pour le Tchad dans le cadre de cette phase contre 56 millions de dollars lors de l première phase. Elle a exhorté la coordination nationale du projet et l’ensemble des partenaires impliqués dans la mise en œuvre à une franche collaboration afin que ” jaillissent des résultats concrets qui puissent apporter changements significatifs dans la vie des populations cibles et partant un relèvement perceptible de la contribution de l’élevage à l’émergence sociale et économique de notre pays”.