HÔTELLERIE – Rebondissement dans l’affaire Hilton. Le gouvernement veut racheter les actions pour céder à un groupe Arab la gestion. Pour les racheter, le gouvernement souhaite obtenir 12 mois pour auditer et évaluer la gestion de l’hôtel.

Le directeur de cabinet adjoint du président de la République, Abdelkerim Idriss Déby a, dans une note, demandé à la ministre secrétaire général du gouvernement de s’opposer pour annuler une décision du tribunal de commerce.

« Monsieur le président de la République, chef de l’Etat me charge de vous instruire de faire usage de la procédure adéquate (tierce opposition) pour geler la décision du tribunal de commerce  de céder l’hôtel Hilton au pool bancaire ».

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En fait, une décision de Justice ordonne à Hilton de céder le bâtiment au pool bancaire composé de plusieurs banques multinationales. Le gouvernement a tenté de négocier un arrangement à l’amiable et a promis au groupe Hilton qu’il reprendra même ses activités. Hilton s’est même préparer à reprendre ses activités, mais voilà que le gouvernement décide de prendre les choses en main afin de faciliter la tâche au groupe Salim d’éponger ses dettes.

Dans sa note adressée au ministre secrétaire général du gouvernement, le directeur de cabinet civil adjoint annonce que «  l’Etat tchadien veut avoir une période de 12 mois pendant laquelle, il effectuera un audit de l’hôtel et évaluera la possibilité d’acheter les parts d’action permettant au groupe Salim d’éponger ses dettes ».

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Compte tenu de l’incapacité du groupe Hilton d’honorer ses engagements vis-à-vis du pool bancaire, le groupe est contraint de fermer les portes de son complexe hôtelier de N’Djamena le 30 novembre 2019. Mais le gouvernement a promis de rouvrir les portes de cet hôtel le 25 décembre 2019. Promesse qui, jusque-là, n’est pas tenue.