Comme prévu dans l’accord du 26 octobre 2018, le gouvernement vient de rétablir les 15% d’Augmentations générales spécifiques sur les salaires des fonctionnaires. Celles-ci ont été coupées de 50% dans le cadre des mesures d’austérité prises pour juguler la crise économique et financière que traverse le pays.

A la surprise de plus d’un fonctionnaire, le gouvernement a tenu à sa promesse de rétablir progressivement les Augmentations générales spécifiques sur les salaires des fonctionnaires qui ont été réduites de 50%. Les syndicats, tout en saluant la bonne foi du gouvernement quant au respect de ce point d’accord, attendent que les autres engagements soient progressivement respectés. Pour le vice-président de l’Union des syndicats du Tchad (UST) Younouss Mahadjir, les 15% des AGS n’impactent pas considérablement le quotidien des fonctionnaires. Selon lui, le plus important reste l’assainissement des fichiers de la solde qui permettra de faire de l’économie pour faire entrer intégralement les fonctionnaires dans leurs droits.  

En effet, le comité paritaire installé début janvier 2019,  travaille déjà sur l’assainissement des fichiers de la solde et il a 45 jours pour présenter les résultats de ses travaux. Des sources concordantes rapportent que des faux fonctionnaires et des fonctionnaires fictifs ont été décelés.  

Pour rappel, le gouvernement tchadien, compte tenu de la situation qui prévalait avec les grèves des syndicats, s’est engagé à faire un rajout de 15% sur les augmentations générales et spécifiques (AGS) à compter de janvier 2019, ramenant ainsi les AGS à 65% contrairement à la coupe lors de l’abattement des salaires qui a plafonné les AGS à 50%.

Lors de son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an, le chef de l’Etat, Idriss Deby Itno, avait rassuré que l’accord signé entre gouvernement et syndicats sera respecté : « je voudrais rassurer tous les travailleurs du secteur public que les engagements contenus dans l’accord seront respectés. Mieux, d’autres actions visant à améliorer davantage les conditions de vie et de travail seront envisagées au fur et à mesure que s’estomperont les effets de la conjoncture » disait-il.