A l’issue d’une réunion tenue ce jeudi 8 octobre 2020, le gouvernement tchadien a décidé de suspendre toutes les activités d’exploitation “illégales” de l’orpaillage y compris par des étrangers sur son territoire. Des mesures sont annoncées pour déloger les orpailleurs dans les sites.
Les ministres de la Sécurité publique et de l’immigration, de l’administration du territoire et des collectivités autonomes, des Armées, des anciens combattants et des victimes de guerre, ainsi que celui du pétrole et des mines, ont été instruits, séance tenante, à l’effet de prendre immédiatement, chacun en ce qui le concerne.
Ainsi le gouvernement décide:
- La fermeture dès aujourd’hui de tous les sites d’orpaillage illégal sur l’ensemble du territoire national ;
- L’annulation sous toutes leurs formes, de tous les titres miniers : permis de recherche et/ou d’exploitation semi-industrielle et artisanale de l’or, ainsi que de toutes les autorisations de prospection, d’exploitation semi-industrielle, semi-mécanisée, artisanale/traditionnelle et de lavage des rejets d’or, à l’exception de ceux attribués à des entreprises dûment agréées aux références avérées dans le secteur minier ;
- Le déguerpissement de tous les orpailleurs des sites illégalement occupés ;
- Et enfin, la mise en route des étrangers clandestins pour leurs pays d’origine.
En effet, depuis 2016, officiellement l’orpaillage clandestin sur l’ensemble du territoire est interdit. La décision de suspension de l’orpaillage a été rappelée aux orpailleurs clandestins du Tibesti au lendemain des attaques du mouvement rebelle du CCMSR (Conseil de Commandement Militaire pour le Salut de la République) en 2018. Le gouvernement avait accordé 24 heures aux orpailleurs à partir du 12 août 2018, de quitter leurs zones respectives dans le Tibesti, sous peine d’évacuation forcée par les forces de défense et de sécurité.
Malgré, les multiples injonctions, l’orpaillage clandestin continue. Cette fois-ci, le chef de l’Etat en personne qui monte au créneau. Wait and see!