Face à la condamnation du parlement européen de la prise du pouvoir par les militaires, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, rétorque que la situation du Tchad est exceptionnelle.   

Le 20 mai courant, le parlement européen s’est prononcé sur la situation sociopolitique au Tchad. Sans langue de bois, les députés européens ont condamné la prise du pouvoir par la junte. Ils ont également dénoncé la suspension de la constitution et rejettent la charte de transition. Mais le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Abderaman Koulamallah, nuance la résolution du parlement de l’U.E. ’’La décision de l’Union européenne n’est pas si différente de la décision de l’Union Africaine. Elle a eu quelques nuances qui n’ont aucune portée contraignante pour le gouvernement.  Sauf qu’ils émettent des réserves sur la prise du pouvoir par des armes’’, dit Abderaman Koulamallah.

Pour le porte-parole du gouvernement, nul n’ait besoin de parler d’un coup d’État. ’’ Il n’y a pas eu de prise de pouvoir par les armes. Il y a une situation de vide juridique et les militaires ont pris leur responsabilité et la situation était une situation exceptionnelle’’.

A propos du dialogue et de la mise en place du Conseil national de transition, Abderaman Koulamallah, estime que le parlement européen et le gouvernement ont une convergence de vues. ‘’Tout ce que l’UE souhaite dans le futur c’est exactement ce que le gouvernement et le Conseil militaire de transition sont en train de mettre sur place. Il n’y a pas de fortes divergences entre nos positions actuelles au sein de l’UE, nous allons tous dans le même sens, mettre en place le forum national inclusif’’.

Le porte-parole du gouvernement de transition se montre rassurant quant à la suite du processus. ‘’Il appartient aux Tchadiens lors de ce forum-là de régler toutes les questions pour une élection libre et transparente et pour la mise en place des institutions reconnues par tous et acceptées par tous’’, conclut-il.