24 heures après les élections couplées, le Groupe de Concertation des Acteurs Politiques (GCAP) a pris la parole pour féliciter le peuple tchadien d’avoir suivi son appel au boycott.
Pour le GCAP, la participation à ces élections législatives, provinciales et communales est encore plus faible que celle enregistrée lors du référendum, qu’il estime à seulement 6 %.
« Le peuple tchadien, ne sachant pas avec exactitude où iront leurs bulletins de vote ni quelles manipulations en feront les fonctionnaires décrétés pour cette basse besogne afin de légitimer la dictature et d’imposer une dynastie au Tchad, a dit : NON. Il a suivi en cela les consignes de boycott lancées par le GCAP. Nous le félicitons », a déclaré Pr Avocksouma Djona, membre du GCAP.
Selon lui, le peuple tchadien refuse de cautionner qu’un président, qui a déjà “détourné” le référendum et “volé” l’élection présidentielle, puisse encore nommer à sa guise des “marionnettes” pour le représenter à l’Assemblée nationale, pas plus qu’aux niveaux provincial et communal.
« Le peuple tchadien a dit son dernier mot en délégitimant le système en place depuis plus de trente ans. Il ne reste plus à l’ANGE, au Conseil Constitutionnel et au Gouvernement, qui ont mobilisé tous les moyens de l’État pour aboutir à un tel fiasco, qu’à prendre acte de cette forfaiture », a-t-il fustigé.
Le GCAP souligne toutefois que si le gouvernement s’entête, contre toute logique, à mettre en place les institutions “d’exclusion” prévues, le peuple tchadien les considérera comme illégitimes. « L’histoire leur réservera le sort qu’il convient à toutes celles-ci en les jetant dans les poubelles, comme elles le méritent », conclut Pr Avocksouma Djona.