Publié le 17-03-2023

Lancement ce 16 mars du projet “gestion intégrée du bétail pour la nutrition des enfants de moins de cinq ans”. Une initiative de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en partenariat avec le ministère de l’Elevage et des productions animales.

Selon les résultats de la dernière enquête réalisée par l’UNICEF, la situation nutritionnelle au Tchad est préoccupante. “Car sur le plan national, ces résultats révèlent une prévalence de la malnutrition aiguë de 11% dont 2,1% sous la forme sévère”. C’est pour cette raison que “la Fao se propose d’apporter son appui à travers ce projet de recherche avec l’appui financier du bureau des affaires humanitaires de l’USAID d’un montant de 4,4 millions de dollars américains“, a informé Alain constant, représentant du Fao.

Il poursuit que ” ce projet est une réplique en zone sahélienne, de l’étude de recherche Livestock for health qu’avaient entreprise la Fao et Tufts University au nord du Kenya. L’objectif en était d’examiner l’impact d’une distribution d’aliments pour bétail sur la malnutrition infantile“.

Dr Abdelmadjid Abderahim, ministre de la Santé publique et de la Prévention estime qu’en plus du ministère de la santé, il faut la mobilisation des autres acteurs afin de mieux prévenir cette question de la malnutrition au Tchad. “Les conséquences de la malnutrition jouent sur le développement parce qu’elles agissent sur le mental cognitif de l’enfant. Pour moi la malnutrition est considérée comme le lit des infections car un enfant malnutri est exposé aux infections. Je pense que nous devons agir de manière harmonisée“, a-t-il recommandé.

Pour le ministre de l’Elevage et des Productions animales, Abderahim Awat Atteib, le nombre important du cheptel tchadien aujourd’hui devrait contribuer à résolution de cette problématique. C’est dans ce sens qu’il dit: “Comme vous le savez, l’élevage, caractérisé par l’existence d’un cheptel numériquement important, révélé en 2021 à 137 664 217 de têtes, toutes espèces confondues, constitue un atout indéniable pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle. Pour améliorer sa contribution à l’éradication de la malnutrition des enfants, il est judicieux d’identifier et de comprendre les causes profondes de la malnutrition dans la mesure où l’on constate beaucoup des cas des enfants malnutris dans les familles pastorales qui disposent d’un nombre important d’animaux“.

C’est alors l’occasion pour le ministre de situer l’importance de ce projet : “D’où la pertinence de ce projet qui contribuera à améliorer la nutrition des enfants, à travers l’évaluation de 4 types d’interventions visant à améliorer substantiellement la santé et l’alimentation du bétail, le traitement des eaux de boissons et la sensibilisation des populations en matières de nutrition“.