Beaucoup de Tchadiens exigent l’organisation immédiate d’un dialogue national inclusif. Mais il faudra patienter.

Après la mort au combat du président de la République, un Conseil militaire de transition a pris le pouvoir le 20 avril dernier. Une dévolution du pouvoir qu’une bonne partie de la population qualifie de coup d’Etat. Des voix se sont élevées pour réclamer un dialogue national inclusif immédiat afin de discuter sans tabou des problèmes du Tchad en vue de la refondation de la nation.

Ainsi, peu après la formation du gouvernement du 2 mai 2021, son porte-parole avait évoqué un délai de trois mois pour l’organisation de ce dialogue. Mais il a fallu attendre deux mois plus tard pour que le comité d’organisation du dialogue soit mis en place ce vendredi 2 juillet. D’après le décret du président du Conseil militaire de transition (CMT), ce comité a 90 jours pour déposer son rapport au Premier ministre qui, à son retour, convoquera le dialogue après avis du président du CMT.

Cela veut dire que le dialogue ne pourra avoir lieu avant trois mois. En plus de cela, il faut prendre en compte le fait que le comité ne sera pas tout de suite opérationnel. Car, cinq places sont réservées au futur Conseil national de transition (CNT). Un conseil qui n’est pas encore mis en place, les consultations étant toujours en cours. C’est dire qu’à cette allure, le dialogue n’aura lieu le plus tôt qu’en fin d’année 2021.