SOCIETE – Le Collectif tchadien contre la vie chère a encore fait une sortie médiatique relative à l’augmentation des prix des produits des BDT (Brasseries du Tchad), ce vendredi 7 février 2020.

Ayant lancé une série de grèves perlées pour s’indigner contre l’augmentation unilatérale et excessive des jus et bières des BDT, le CTVC s’affirme en tant que “défenseur des intérêts des consommateurs”.

Au début, les grèves contre cette augmentation prohibitive sont observées à l’unisson par les consommateurs, les tenanciers des bars, les grossistes. Une solidarité ainsi manifestée. Mais la surprise est amère, pour la CTVC, lorsque les grossistes se désolidarisent, le 4 février 2020, en achetant les boissons des BDT. Dans la foulée, quelques débits de boissons rouvrent en vendant des boissons des BDT avec des prix imposés aux clients.

Outre, il faut rappeler que les BDT ont accusé un “avis de mise en recouvrement de l’Inspection générale d’État (IGE) d’environ 29 milliards de francs CFA”. Cependant, un “compris mutuellement bénéfique” fût trouvé entre l’IGE et les BDT, grâce au plaidoyer du Conseil national du patronat tchadien. De ces échanges de Paris, un protocole d’accord IGE/BDT est signé. Il ressort que les BDT consentent de verser 5 milliards 700 millions de francs CF pour renouveler la Convention d’établissement pour une durée de 5 ans, en avril 2019. Le ministre SGG a représenté le Gouvernement et effectivement, les BDT ont avalisé la somme requise le 7 novembre 2019 au Trésor public.

Se disant lésé en paraphant cet accord avec le Gouvernement, les BDT décident alors d’augmenter les prix de ses boissons, pour se faire payer par la population.

Le CTVC, par la voix de son président, Dingamnayal Nely Versinis, exhorte à “la prise de conscience de tous les consommateurs et les demande de répondre véhément à tout mot d’ordre éventuel, actions actives qu’elle lancera la semaine prochaine si les BDT et le Gouvernement ne répondent pas à leurs revendications”.

BACTAR Frank I.