JUSTICE- Le comité pour la protection des journalistes (CPJ) a lancé un appel aux autorités tchadiennes à revoir les sanctions prises à l’endroit de Martin Inoua Doulguet.  

Dans une publication sur son site internet, le comité pour la protection des journalistes (CPJ) demande aux autorités de prendre des mesures pour annuler les lois qui criminalisent les actes de journalisme.

Le journaliste Martin Inoua Doulguet et directeur du journal Salam Info a été condamné par la justice tchadienne pour association de malfaiteurs informatiques contre l’ancienne ministre de la santé publique, Toupta Boguena. Il doit passer trois ans en prison ferme avec une amende d’un million et 20 millions de dommage et intérêt à l’ancien membre du gouvernement.   

« La condamnation du journaliste tchadien Martin Inoua Doulguet à trois ans d’emprisonnement pour avoir publié un article est scandaleuse », a déclaré à Nairobi Muthoki Mumo, la représentante du CPJ pour l’Afrique subsaharienne. « Les sanctions financières prises à l’encontre de Doulguet et d’Abderamane Boukar Koyon sont effroyables. Nous appelons à ce que leur recours en appel soit accepté et nous appelons à la libération rapide de Doulguet », indique la publication.

Selon le CPJ, les autorités tchadiennes ne devraient pas s’opposer à l’appel interjeté par les journalistes Martin Inoua Doulguet et Abderamane Boukar Koyon, et devraient prendre des mesures immédiates pour abroger les lois qui criminalisent les actes de journalisme.

Le procureur de la République, Youssouf Tom a été contacté par le CPJ a décidé de ne pas faire des commentaires sur l’affaire.