Le 16 juillet 2021, à Yali Tchad, la Ligue tchadienne des droits des femme et ses partenaires ont organisé une consultation juridique pour les filles-mères.

L’objectif de cet échange est selon Roukaya Mahamat Traoré, vice-présidente de la Ligue tchadienne des droits des femmes, d’informer les filles-mères sur leurs droits. ” Elles ont des droits en tant que mères célibataires donc elles peuvent réclamer une pension au père de l’enfant ou aux pères des enfants. Et aussi les montrer comment entamer une procédure judiciaire ou intenter une procédure judiciaire pour pouvoir réclamer ces droits ”.

”Le corps d’une femme n’est pas un champ d’entraînement”, a décrié l’une des panelistes, Koulmem Nadiro, dans l’une de ses interventions. Elle fait ainsi allusion à toutes les fois que certains hommes abandonnent leurs propres progénitures dans les bras de leur épouse. Elle appelle les filles-mères à être fortes pour surmonter ces difficultés. ” Quelque soit votre différence sociale, vous êtes une femme et vous devez vous battre”, encourage-t-elle.

Lorsqu’un père se soustrait de ses responsabilités dans la prise en charge de son enfant, l’avocate Clarisse Nomaye explique la procédure à suivre. ” En fait, une fille mère, lorsque vous avez un bébé en main et que le père n’assume pas ses responsabilités, il faudrait déposer une requête auprès des autorités judiciaires en réclamation de pension alimentaire. C’est la première des choses à faire”, dit la paneliste.

Suivant ses ressources et ses revenus, éclaire-t-elle, le père pourra verser quelque chose à la fin de chaque mois pour prendre soin de ce bébé.” Ça peut être sa santé, son logement, sa nourriture, sa scolarité. Donc la pension alimentaire couvre toutes ces dépenses “, résume-t-elle.