Le Comité des Nations unies contre la torture a publié le 25 novembre dernier ses conclusions sur l’Australie, le Salvador, le Malawi, le Nicaragua, la Somalie et l’Ouganda ainsi que le Tchad. Il a demandé à l’État tchadien d’ouvrir rapidement des enquêtes efficaces sur tous les décès en détention et sur toutes les allégations relatives à des actes de torture et de mauvais traitements par le personnel pénitentiaire.

Réuni en assemblée afin d’évaluer et se pencher sur le cas du Tchad, le Comité a été  d’abord troublé par les allégations d’utilisation d’armes létales par les forces de sécurité lors des élections présidentielles et de la création du Conseil militaire de transition en avril 2021, qui ont fait des morts et des blessés, des arrestations arbitraires, des détentions au secret, ainsi que des actes de torture et des mauvais traitements.

De ce fait,  il a exhorté le Tchad à assurer des enquêtes rapides et efficaces sur toutes ces allégations, à ce que les auteurs soient punis et à ce que les victimes reçoivent une réparation intégrale. La prévalence de la violence carcérale, y compris les actes de violence commis par le personnel pénitentiaire contre les détenus, a alarmé le Comité. Il a soulevé des questions sur de nombreux décès en garde à vue dans des circonstances suspectes, dont 44 membres présumés de la secte islamiste Boko Haram qui sont morts dans une cellule d’un poste de gendarmerie à N’Djamena à la suite de tortures présumées.