Le centre d’accueil et de réinsertion des enfants de la rue Dakouna espoir est sommé de quitter son local. Les responsables du centre accusent trois mois d’arriérés de location.

Les enfants du centre Dakouna Espoir risqueraient de se retrouver à nouveau dans la rue. Le centre de réinsertion et d’éducation des enfants de la rue est menacé d’expulsion. Les bailleurs ont remis une note de mise en demeure aux responsables dudit centre.

Les bailleurs accusent les responsables de n’avoir pas payé trois mois de location. Dans la note de la mise en demeure remise le 11 avril, il a été demandé aux responsables de Dakouna espoir de verser les arriérés. Un délai d’une semaine leur a été donné. Passé ce délai, le centre quittera son actuel local.

Au sein du centre, les responsables mènent des démarches. “On a informé nos autorités. Nous avons envoyé une note d’information à l’action sociale, au ministère de la femme et de la protection de la petite enfance, aussi à la direction de l’UNICEF Tchad et nous attendons un retour“, a indiqué Aleva NDavogo Jude, le promoteur dudit centre.

Un appel à l’aide pour le centre Dakouna espoir

Face à une situation qui semble difficile pour le centre et l’avenir des enfants, les responsables appellent à l’aide. “Nous sommes en train de courir de gauche à droite si on peut mobiliser un peu d’argent. Nous voulons que les autorités essaient de nous comprendre. Si elles peuvent payer le local juste pour une année, pour nous permettre d’avoir notre propre terrain”, plaide Aleva.

Dakouna espoir encadre plusieurs enfants de la rue. Ces enfants sont issus de différentes régions du Tchad. Certains sont intégrés dans leurs familles. À ce jour, le centre compte sur l’appui des autorités et l’UNICEF pour réinsérer d’autres enfants. “Nous espérons qu’il y aura un retour bénéfique pour les enfants. Il y a beaucoup d’enfants que nous voulons réinsérer dans leurs familles, mais ils viennent de différentes régions et cela nécessite du temps et de moyen d’accompagnement et de suivi. Nous espérons que l’UNICEF va nous écouter dans ce sens et nous trouver des moyens“.

Cette menace d’expulsion n’est pas la première. En octobre 2021, le centre d’accueil et de réinsertion des enfants a vu ses objets mis dehors. Les bailleurs ont renvoyé les enfants du local faute de moyens. Ils accusaient 10 mois d’arriérés. Il a fallu des négociations et des efforts avant que les enfants regagnent leur centre.