Le Collectif des Associations et Mouvements des jeunes du Tchad (CAMOJET) met la lumière sur la situation de la jeunesse tchadienne dans un rapport de 25 pages.

Le rapport rendu public par le CAMOJET, ce 13 septembre 2018, au Cefod, a pour objectif de contribuer à l’amélioration des conditions de vies des jeunes  et leur implication dans la gestion des choses publiques. Selon ce rapport, la jeunesse tchadienne fait face une panoplie de problèmes qui sont malheureusement négligés par les décideurs.

Parlant de l’implication de la jeunesse dans la politique, le Camojet dit constater l’exclusion de celle dans les affaires politiques. « Cette exclusion est une volonté manifeste de reléguer les jeunes au second rang », mentionne-t-il dans le rapport.

Le Camojet s’inquiète également de la situation socio-économique des jeunes. Du moment où dans certains pays, le nombre des chômeurs régresse, au Tchad, ce nombre ne cesse de grimper. « Les diplômés de certaines écoles professionnelles, censés apportés  de l’expertise, ne sont pas recrutés dans la fonction publique alors que les besoins sont criards », révèle le rapport, tout en précisant que « l’intégration à la fonction publique ne se fait pas  sur la base des compétences ».

S’agissant de l’éducation, le collectif des associations et mouvements des jeunes du Tchad regrette que « l’Etat a abandonné l’éducation des jeunes, au profit des formateurs des écoles privées dirigées par des fondateurs commerçants qui forment les jeunes dans des écoles hors de contrôle de l’Etat ».

« Les institutions de formation professionnelle et universitaire ne sont pas capables de former les jeunes pour faire face aux défis de l’ère et être compétitif dans le marché de l’emploi, laissant 95% des jeunes au chômage », souligne le rapport.

Quant aux violences faites aux femmes, le Camojet montre à travers le rapport que « comparativement aux décennies passées, les violences basées sur le genre et les discriminations faites à l’égard des femmes sont en régression ». «Cela à cause de l’adoption de la loi n°001/PR/2017 du 08 mai 2017portant code pénal et de la loi 029/PR/2015 portant interdiction du mariage d’enfants et les violences basées sur le genre », se réjouit l’organisation.

De toutes ces difficultés, le Camojet interpelle le gouvernement à prendre ses responsabilités pour que la jeunesse retrouve sa place dans la société.