Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Reherche et de l’Innovation a prévu la reprise des cours dans les universités et instituts le 25 juin prochain. Ce delai permettra-t-il vraiment de finir l’année académique 2018-2019 ? Le président du Syndicat des enseignants et chercheurs du supérieur, Guirayo Jérémie, (Synecs) est dubitatif.

Une reprise des cours est prévue pour le 25 juin 2020 dans quelques universités, écoles et instituts du Tchad. Cette reprise « permettra aux institutions retardataires de boucler l’année académique 2018-2019 au plus tard le 31 juillet 2020. Aussi, elle permettra à celles qui sont à la fin du 2e trimestre de l’année 2019-2020 d’organiser des examens et des rattrapages ainsi que l’année académique2020-2021 ».

Mais pour le Syndicat des enseignants et chercheurs du supérieur (Synces), tout cela reste encore théorique. Dans la pratique la situation risquerait de devenir différente. « Attendons pour voir… les décisions sont les décisions », a dit le président de ce syndicat, Dr Guirayo Jérémie.

Deux facteurs pouvent limiter la réussite de cette décision. Le coronavirus a amené le gouvernement à prendre moult décisions, parmi lesquelles, la fermeture des frontières des provinces du Tchad. Ce qui n’est pas sans conséquence sur le respect du calendrier des ministères en charge des enseignements. Si les cours doivent recommencer le 25 juin pour finir le 31 juillet, il faudra que les enseignants et les étudiants soient tous à leurs villes d’études. Hélas, certains sont bloqués à l’intérieur voire à l’extérieur du pays.

Le second facteur, c’est le retard sur les rédactions des mémoires par les étudiants. Avec cette crise sanitaire les lieux où les étudiants pouvaient faire leurs recherches sont strictement fermés. Ce qui oblige la plupart à l’amélioration de la situation pour se mettre au travail. Mais encore faut-il que les quelques jours donnés par le gouvernement suffissent pour le mémoire.