La coordinatrice de l’ONG la Voix de la Femme, Amina Tidjani Yaya, a fait un point de presse, ce 2 mai, pour faire le bilan de la 3ème édition de la campagne de sensibilisation et de conscientisation dénommée « Femme, lève-tôt et vote », qui s’est déroulée du 13 au 30 avril et dans les dix arrondissements de la ville de N’Djaména.

Amina Tidjani Yaya, coordinatrice de l’ONG la Voix de la Femme, de relever que le projet « Femme lève-tôt vote », a pour objectif de susciter l’adhésion de toutes les femmes sans distinction à toutes les opérations du processus électoral d’une part mais aussi et surtout d’appuyer l’Agence nationale de gestion des élections (Ange), dans sa mission pour une réussite dans l’organisation de l’élection présidentielle de façon libre, crédible, transparente et inclusive.

« Ce projet constitue aujourd’hui un label pour l’ONG la Voix de la Femme car elle a toutes les chances de participer à celle de 2021, 2023 et 2024 », a-t-elle notifié.

La coordinatrice de l’ONG la Voix de la Femme, a indiqué que le projet a été lancé le 13 avril dans la ville de N’Djamena à travers les dix (10) arrondissements puis dans les provinces du Mayo-Kebbi Est, du Moyen-Chari, du Chari Baguirmi et du Ouaddaï  et a vu non seulement la participation de plus de 1000 hommes, 25000 femmes, plus de 50 autorités locales et 75 autorités religieuses mais l’ONG la Voix de la Femme a été aussi accueilli à bras ouvert dans toutes ces zones précitées par la population qui a massivement adhéré à cette approche.

« Cette campagne de sensibilisation proprement menée par la « Voix de la Femme » a permis de donner des renseignements spécifiques nécessaires pour opérer le changement d’attitude chez les femmes sur le retrait des cartes d’électeurs, les listes électorales, les documents d’identification nécessaires pour voter, la date, les horaires, les lieux du vote, comment faire la queue et présenter sa carte d’électeur, comment retirer les bulletins des candidats et une enveloppe, comment choisir son candidat à l’isoloir, sortir et mettre l’enveloppe  de son candidat dans l’urne, tremper son index dans l’encre indélébile et reprendre sa carte d’électeur avant de quitter le lieu en vue de donner toutes les chances de succès », a laissé entendre la Coordinatrice de l’ONG.

De poursuivre qu’il est nécessaire que ces informations soient mises à leur disposition de manière adéquate et en temps opportun pour qu’elles comprennent bien les enjeux de l’élection à laquelle elles sont invités à y participer. Surtout quand les femmes reçoivent des informations inexactes, incomplètes ou partiales, elles peuvent donc affecter la manière dont ces dernières vont voter, ou impacter négativement leurs participations aux activités du processus électoral en cours. Étant donné que certaines femmes tchadiennes perçoivent mal la position de la femme dans une élection donnée.

Amina Tidjani Yaya, a fait parler son cœur en soulignant que « cette noble mission constitue pour moi un véritable sacerdoce. Pour ma part, je serais toujours au côté de la femme tchadienne à chaque fois qu’elle aura besoin de moi. Je reste convaincu que ce grand chantier, ne saurait monter en puissance qu’avec la mise en place d’une dynamique commune et la mobilisation de toutes les synergies ».

Les femmes représentent plus de 52% de la population dont son rôle dans le développement socio-économique et sociopolitique n’est plus à démontré. Pour preuve, l’élection présidentielle prévue pour le 06 mai prochain où 8 237 768 électeurs sont attendus, 48,67% sont des femmes et ont le plein droit de choisir librement leur président au cours de ce processus électoral à venir. Mais force est de constater que la femme tchadienne ne s’engage pas dans la vie politique. Pourtant, elles constituent un poids électoral non négligeable, si jamais elles unissent leurs voix pour défendre leurs intérêts, le renouvellement de la classe politique d’un pays comme le nôtre est possible, explique Amina Tidjani Yaya.