Un millier de personnes, victimes de tortures et des actes d’esclavagisme, dans les zones d’orpaillage de Tibesti, sont libérées des mains de leurs bourreaux, par les éléments des forces de défense et de sécurité. Ils  sont en route vers N’Djamena, pour être rapatriés dans leurs lieux de résidence respectifs.

Ces personnes ont subi des tortures physiques et morales infligées par des originaires des zones d’orpaillage. Ces Tchadiens se réclamant propriétaire de la richesse de la province du Tibesti, ligotent, torturent, et infligent d’autres sévices à des Tchadiens non originaires de la zone. Ils filment le tout, et balancent les vidéos des scènes de tortures horribles sur internet. La dernière vidéo de torture qui a indigné plus d’un, est celle d’Abdramane Abakar Attéïb. Dans cette vidéo, l’on observe, un homme attaché, ligoté, tabassé, et trainé derrière un véhicule Toyota. La victime, après avoir subi ces actes de tortures a été abandonnée dans les montagnes de Tibesti. Elle a été retrouvée par les autorités locales puis acheminée vers N’Djamena. Originaire de la province de Wadi Fira, Abdramane Abakar Tom, est l’une des victimes de Chideï Barkaï qui inflige des châtiments aux orpailleurs, en partance pour la province du Tibesti. Selon le récit de la victime, ils étaient seize personnes à avoir été embarquées par leur bourreau pour la recherche de l’or dans le Tibesti. Dès leur arrivée dans la zone d’orpaillage, ils ont été laissés, par leur «patron» Chideï Barkaï à l’entrée de la ville de Bardaï, pour leur trouver à manger. Le lendemain, Chideï, revient avec quatre autres personnes armées de fusils qui les ont ligotés, puis passé à tabac, sans état d’âme. M. Abdramane Abakar Attéïb, a été ensuite extrait du groupe, et il a subi des tortures supplémentaires. Au moment des tortures, l’un des bourreaux, a filmé la scène, et a balancé sur internet. Après les tortures, et dépossédées de leurs biens, les victimes ont été abandonnées dans les montagnes.

Le procureur de la République, M. Youssouf Tom tout en déplorant ces actes «inhumains dégradants» promet de retrouver les auteurs de cet esclavagisme de temps modernes et traduire devant les juridictions compétentes pour répondre de leurs actes. «Ces esclavagistes du 21ème siècle qui exploitent les autres hommes, au nom de la richesse vont être recherchés, et répondront  de leurs actes devant la loi. Car c’est un défi pour le pays par rapport à son état démocratique, protecteur de droit de l’Homme» insiste-t-il.

Pour le ministre de l’Administration du Territoire, de la Sécurité Publique et de la Gouvernance Locale, M. Ahmat Mahamat Bachir, il est inadmissible que dans une partie de la province de Tibesti, certaines personnes, pratiquent encore l’esclavagisme. «C’est une pratique d’un autre âge. Malheureusement, cette pratique s’effectue actuellement au Tchad, notamment dans la province de Tibesti. Nous avons expliqué qu’en son temps que Miski, Kouri Bougoudi, etc. ces zones d’orpaillage constituent un nid des trafics de tous genres (drogue, terrorisme, vente d’armes, etc.). Aujourd’hui, les zones d’orpaillage sont devenues un nid d’esclavagisme. Nous avions demandé aux orpailleurs de quitter les lieux, mais nous n’avions pas été compris. Le gouvernement a pris toutes les dispositions pour nettoyer ces zones. A notre grande surprise, dans ces chaines de montagnes, des associations d’esclavagistes, qui attachent leurs propres concitoyens, les tabassent, les trainent par des véhicules, etc. Ces scènes horribles filmées par leurs auteurs, sont balancées sur internet, et font le tour du monde» regrette le parton de la sécurité. D’après lui, le gouvernement a mené des fouilles pour débusquer ces Tchadiens rendus des esclaves d’autres Tchadiens. «Aujourd’hui nous avons plus de 1 000 personnes, rendues esclaves par leurs propres