SÉCURITÉ- A travers ce qu’elle qualifié d’ « Opérations conjointes franco-tchadiennes contre l’incursion d’une colonne armée », l’armée françaises confirme avoir mené de nouvelles frappes aériennes les 5 et 6 février 2019 au Nord-est du Tchad.

« Du 3 au 6 février 2019, des Mirage 2000 des forces armées françaises sont intervenus au Nord-est du Tchad, en coordination avec l’armée tchadienne, de façon à contrer l’incursion d’une colonne armée en territoire tchadien. Ces interventions, menées en réponse à la demande des autorités tchadiennes, ont été conduites de façon proportionnée, graduée et précise ». C’est ce qu’annoncent les forces armées françaises, à travers un communiqué rendu public ce mercredi, 06 février 2019.

Cette annonce intervient après le communiqué de l’armée tchadienne il y a deux jours qui indiquait que la situation sécuritaire au Nord du pays est sous contrôle. Selon les forces armées françaises, ces frappes visaient à signifier à la colonne armée la détermination des autorités tchadiennes et françaises à la voir stopper sa progression.

« Partie de Libye, la colonne armée, forte initialement d’une cinquantaine de pickups, n’a pas répondu aux avertissements dissuasifs et aux frappes des forces aériennes tchadiennes les 1er et 2 février puis des forces aériennes françaises le 3 février. Face à cette situation, les autorités tchadiennes et françaises ont décidé de nouvelles frappes, conduites par des Mirage 2000 les 5 et 6 février », d’après le communiqué de l’armée française.

Selon le même communiqué, l’action des Mirage 2000, engagés depuis la base de N’Djamena, appuyés par un drone Reaper, a permis au total de mettre hors de combat une vingtaine de pickups. « Le raid de cette colonne armée dans la profondeur du territoire tchadien était de nature à déstabiliser ce pays. Les forces armées tchadiennes sont un partenaire essentiel de la France dans la lutte contre le terrorisme, tant au Mali, au sein de la Minusma, qu’au sein de la force conjointe du G5 Sahel qu’au travers de son engagement contre Boko Haram » conclut-il.

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