Ce samedi, 16 octobre, à la Maison nationale de la femme, le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’enfance et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), ont lancé officiellement le Programme national d’autonomisation économique et sociale de la femme (PNAESF).

Ce programme vise à renforcer la résilience socio-économique et environnementale des communautés, l’autonomisation économique et sociale des femmes et des jeunes filles, tant en milieu urbain, périurbain que rural, au niveau familial et communautaire, à travers une approche intégrée s’inscrivant aussi bien sur le court que le long terme. Ce programme se décline suivant 5 volets répondant aux besoins productifs et de renforcement de capacités/de pouvoir des femmes et filles qui sont, entre autres :

  • -l’amélioration de l’implication des femmes et jeunes filles aux processus de prise de décisions aux niveaux local, provincial et national, notamment celles les concernant;
  • -la prévention et la lutte holistique contre les violences basées sur le genre qui sont des obstacles à la participation active des femmes et filles au développement socio-économique, avec notamment une amélioration du cadre juridique et judiciaire.

Le PNAESF est destiné à accompagner un million de jeunes filles et femmes dans toutes les provinces du Tchad. Sa durée est de quatre ans et va couvrir dans sa phase pilote quatre provinces, en l’occurrence les provinces du Lac, du Mandoul, du Moyen-Chari et du Salamat. Pour un budget de 9 932 410 000 Francs FCFA.

Tchad : autonomisation des femmes et dividende démographique

Pour la Directrice régionale du PNUD pour l’Afrique, Ahunna Eziakounwa, l’autonomisation des femmes est un processus multidimensionnel avec des dimensions économiques, socioculturelles, juridiques et politiques.” Le développement humain ne progressera que lorsque les femmes et les filles pourront jouir pleinement de leurs droits dans toutes les sphères de la vie”.

La ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’enfance, Amina Priscille Longoh, relève que l’autonomisation de la femme tchadienne est timide. Cela s’explique par les inégalités liées au genre, l’accès limité aux ressources, les poids des faits et actes traditionnels qui empêchent l’épanouissement de cette importante frange de la population, énumère-t-elle.

La BAD soutient l’autonomisation des femmes au Sahel et dans le bassin du Lac Tchad

Le Programme national
d’autonomisation économique et sociale de la femme (PNAESF) repose sur 4 composantes qui sont la gouvernance, la lutte contre les violences, la sante de la reproduction et la microfinance sociale.