Jesuit Refugee Service (JRS) Tchad a présenté officiellement le conte pour les enfants de nommé « Afaf et l’œuf doré » dans le cadre de la campagne “la Lumière des Filles”, en partenariat avec l’ONG espagnole Entreculturas,. C’est ce mercredi 10 mars 2021 à la Maison nationale de la Femme à N’Djaména.


Ce sont les dessins, chansons et rêves de plus de soixante filles réfugiées au Tchad qui ont donnée naissance à « Afaf et l’œuf doré ». Un projet commencé en 2020, suite à six ateliers de cocréation au site de personnes déplacées de Gaoui à N’Djaména, et les camps à l’Est du Tchad : Kounoungou et Farchana. C’est l’artiste tchadienne, Salma Khalil, qui a créé les illustrations et l’histoire de ce conte.


«L’objectif est d’abord de donner la parole aux filles, les retournés de Gaoui, les réfugiées de Farchana et de Kounoungou, afin qu’elles s’expriment sur leurs situations et s’enquérir de leurs potentielles. Ensemble nous sommes associés pour créer le conte», explique Salma Kahlil.

Le conte « Afaf et l’œuf doré » parle d’une petite fille du nom d’Afaf qui vit dans un beau village avec ses amis. Non loin des champs où jouait Afaf, se trouvaient des œufs appartenant à des créatures et personne ne devait les toucher. Mais un jour, un paysan vola et une bête à trois yeux apparut. Très vite d’autres bêtes envahirent le village et renvoyèrent les villageois de leurs terres. Après avoir longtemps marché, Afaf avait faim et soif. Armé du courage, Afaf retourna au village accompagnée par deux amis malgré l’interdiction de la foule. Afaf trouva l’œuf, l’ouvrit et le vent transporta des cœurs, la paix et la joie, semant le bien-être de nouveau au village.


Une fille du nom de Manazile Mahamat âgée de 12 ans, retournée de la République Centrafrique, raconte son histoire : « Lorsque la guerre a éclaté, on est sortie, ma sœur et moi, qu’avec les habits que nous portons, sans manger et sans boire. J’ai vu aussi sur la route des cadavres. Aujourd’hui, mon rêve est de devenir une banquière pour aider les autres qui on vécu ce moment atroce ».


Ce projet de JRS et de l’ONG espagnole Entreculturas, a été mis en place dans le cadre de la campagne « la Lumière des filles », facilitée au Tchad par Foi et Joie. Avec la mise en lumière des histoires et vécus des jeunes filles, la campagne cherche à sensibiliser les communautés locales et internationales, en permettant aux jeunes filles réfugiées de prendre la parole et s’exprimer sur leurs réalités.