Par un point de presse, le 13 août à N’Djamena, les partis politiques membres de la plateforme Wakit Tama, disent s’impliquer “pleinement” dans la transition en cours.

Le « dialogue doit poser les vraies problématiques pour la refondation d’un nouveau Tchad ». C’est le souhait des partis politiques membres de Wakit Tama. « Notre souci est donc d’arriver à ce dialogue. Pour cette fin, nous devrons accompagner le Conseil militaire de transition en nous impliquant pleinement aux cotés d’autres forces vives du pays, afin de mener à bien le processus jusqu’à l’aboutissement du dialogue proprement dit », clarifient-ils leur position.

D’après ces partis, la lutte du peuple tchadien a besoin de tout le monde. Ce serait, soutiennent-ils, une erreur de penser que c’est l’ordre ancien qui prévaut et que rien ne changera « quoiqu’on fasse ». « Notre patriotisme nous commande de prendre des dispositions pour que ce dialogue puisse avoir lieu et dans un bref délai », exigent-ils. Pour ce faire, “il nous faut nous approprier le comité d’organisation du dialogue, afin de définir la forme du dialogue que nous voulons”.

Ces partis estiment qu’il est temps de taire les « querelles inutiles » et prioriser l’intérêt du pays. « La paix et la stabilité du pays n’ont pas de prix. Et le dialogue est la seule clé du salut ».  En fin de compte, « ce que nous recherchons tous en tant qu’acteurs politiques, c’est d’avoir une transition apaisée au bout de laquelle des élections libres, transparentes et crédibles doivent être organisées ».

Wakit Tama est une plateforme composée des organisations de la société civile, partis politiques et personnes ressources. Depuis sa création en février dernier, elle a multiplié des actions de protestations d’abord contre un sixième mandat du défunt président Deby. Ensuite, la plateforme a rejeté la prise du pouvoir par la junte le 20 avril à la suite du décès du président Deby. Sa marche du 27 avril 2021 lors de laquelle une dizaine de personnes ont été tuées marque encore les esprits.

Mais, depuis quelque temps, Wakit Tama a assoupli sa position et pose ses conditions pour participer au dialogue à venir. La décision de son aile politique d’accompagner ouvertement le CMT dans cette transition pourrait faire de remous au sein de ce mouvement.