Les huit jeunes inculpés pour enlèvement, séquestration, humiliation et viol sur la jeune lycéenne Zara Mahamat Yesko, dite Zouhra, ont été ramenés ce lundi 25 avril 2016, à N’Djaména, où ils doivent être confrontés avec leur victime. En effet, d’après une source citée par le Quotidien Le Progrès, sur instruction des hautes autorités judiciaires, une mission partie de N’Djaména le mercredi 20 avril 2016, a ramené les huit jeunes présumés violeurs de Zouhra dans la capitale, après un séjour de trois jours à Koro-Toro.
Des sources précises rapportées par ce journal renseignent que, le dossier est désormais, confié au Premier cabinet d’Instruction du Pool judiciaire pour être instruit. Dans cette phase d’instruction, explique-t-on le dossier est frappé du sceau de secret. Le juge instructeur confrontera les huit jeunes présumés violeurs avec leur présumée victime, Mlle Zara Mahamat Yesko, actuellement en France, selon Le Progrès.
Une voix autorisée du milieu judiciaire cité par le Quotidien souhaite que le dossier soit bien et vite instruit, pour que, probablement, à la prochaine session criminelle, prévue pour fin mai, l’affaire soit jugée. Comme à son temps avec le déclenchement de l’affaire Zouhra, le 8 février 2016, où des internautes ont manifesté une vague d’indignations de tous ordres sur la toile, l’annonce du retour des huit présumés violeurs à N’Djaména suscite aussi des réactions sur les réseaux sociaux.
Certains internautes ont posté sur la toile des images de ce groupe de jeunes, arborant des t-shirts et casquettes de la campagne présidentielle du candidat de l’Alliance, avec le signe «V» de la victoire, au sein même de la prison de Koro-Toro. «C’est un haut gradé de l’armée, un général, de surcroit, en partance à Kalaït pour la campagne présidentielle, qui a fait un crochet à la prison de Koro-Toro (située à quelque 7 kilomètres de Kalaït) pour leur distribuer ces habits de campagne, avant de les filmer, sans autorisation. Ce n’est pas du tout normal parce qu’aucune autorité judiciaire ne lui a donné l’autorisation de poser cet acte», confie une source au journal Le Progrès.