Au Tchad, la couverture sanitaire reste un immense défi. Les obstacles se nomment : étendue du territoire, difficulté de terrain, composé de montagnes et de désert, et surtout la mobilité de la population en l’occurrence des éleveurs. Au nom de l’équité, Ndjamena et les partenaires au développement essaient de mieux atteindre les populations les plus vulnérables. Dans ce second volet de notre série de reportages au Tchad, notre Envoyé spécial nous amène à Massaguet, à 80 km au nord de Ndjamena. Visite guidée chez les nomades.
Malgré des pistes parfois ensablées et des pâturages hostiles, les équipes de l’UNICEF sont souvent en mission dans ces zones, dans le cadre de programmes pour la survie de l’enfance. Et pas loin de Bideiyne, des nomades ont installé un nouveau camp.
Ces nomades quittent régulièrement leur lieu de résidence principal, en quête de pâturages plus verts pour leur troupeau. Alors, pour les autorités locales et les partenaires du développement, l’objectif est d’atteindre ces populations en dehors des jours de marchés hebdomadaires qui attirent généralement de nombreux éleveurs transhumants. Nous avons donc accompagné une équipe de lutte antipolio à Bideiyne.
L’année passée, la plupart des rares cas de polio au Tchad venaient de familles nomades. Il s’agit d’un segment de population mal desservi.
A l’image de ces campements de nomades non loin de Massaguet, dans la région du Guerra aussi, les besoins restent les mêmes. A Chawiir, l’accès à l’eau reste tout aussi problématique.
Cependant, ces problèmes d’accès à l’eau potable ne sont pas sans conséquences pour ces nomades.
Estimées à 350.000 personnes, soit 3,5% de la population totale du Tchad, les populations nomades sont souvent difficiles à atteindre. Mais pour les autorités tchadiennes et l’UNICEF, l’objectif est désormais d’établir ces interventions pour améliorer l’état nutritionnel et de santé des enfants, avec des programmes de supplémentation en vitamine A et un déparasitage.
(Reportage d’Alpha Diallo à Massaguet et à Mongo au Tchad ; avec des extraits sonores de Bruno Maes, Représentant de l’UNICEF au Tchad et de populations locales ; et la collaboration d’Ache Coelo, Unicef Tchad).
Source: UN