REPORTAGE – Les jeunes tchadiens sont plus que déterminés à faire face à la galère et au chômage. On les voit se débrouiller grâce à diverses activités. Si certains se lancent dans la création des Start-up, d’autres ne cherchent pas loin, ils trouvent le sable qui envahit le pays comme une opportunité d’affaire. C’est le cas de Nouba Josué, un jeune qui a quitté son village pour venir s’installer à N’Djamena depuis 2014.

Quelque part dans la commune du 9ème arrondissement de la ville de N’Djamena, dans un quartier défavorisé, vit un jeune homme de 24 ans nommé Nouba Josué. Origine de Donomanga, une localité située au sud du pays, ce jeune a quitté les bancs de l’école lorsqu’il était en classe de CM2, alors qu’il avait en ce temps 13 ans. « J’ai abandonné l’école très tôt parce que je ne suis pas encouragé dans mes études », dit-il avec un visage confiant.

Installé dans la capitale depuis 2014 et ne pouvant croiser les bras pour rester ainsi dans l’oisiveté, le jeune a décidé de se trouver une occupation qui lui procurer des avantages financiers. « Je vis avec 2 de mes cousins qui sont venus à N’Djamena bien avant moi et tous 2 exercent des activités lucratives donc je ne voulais pas rester à leur dépendance », confie-t-il.

Evidemment pour échapper à l’oisiveté et éviter d’être un parasite pour ses cousins, Nouba a trouvé une solution. Cette solution consiste à louer un porte-tout à 500 FCFA par jour et aller se débrouiller avec les autres jeunes de son quartier au bord du fleuve.

Tous les matins, à partir de 7h du matin, Nouba quitte la maison et le quartier, direction le bord du fleuve Chari. Arrivé à destination, le jeune dégourdi s’arrange à faire le plein de ses 4 sacs de sable, après quoi il se lance dans le business en faisant le tour des quelques quartiers de la capitale. « Parfois je fais 4 tours par jour et je ne rentre pas avec moins de 9 000 FCFA », affirme-t-il en parlant de ses chiffres d’affaire. « Notre affaire à nous n’a pas de prix d’achat, tout ce qu’on gagne est du bénéfice », précise Nouba.

Une affaire sans prix d’achat. C’est bien le commerce que Nouba et ses amis exercent. Même s’il n’y a pas un prix d’achat, les vendeurs de sable  n’échappent pas aux taxes de la mairie.  La vente du sable offre ainsi l’opportunité aux jeunes de s’auto-employer et contribue au développement économique du pays.

Comme quoi, ce n’est pas seulement dans les grandes entreprises publiques ou privées qu’on peut se trouver du boulot, ou encore seules les grandes entreprises peuvent procurer des recettes à l’Etat ou du moins à ses collectivités décentralisées.