La société nationale des mines et de la géologie (Sonamig) est en atelier de mise en place du comptoir national de l’or et des métaux précieux.

Prélude au lancement de ses activités, la Société nationale des mines et de la géologie (Sonamig) a entamé un atelier de mise en place du comptoir national des métaux précieux. Cet atelier s’étendra du 26 au 29 août. Il regroupera les experts, les organisations internationales et gouvernementales pour discuter sur plusieurs thèmes sur le secteur minier.

La Sonamig, faut-il le rappeler est une société d’État dotée de la personnalité juridique et l’autonomie de gestion. À cet effet, elle est chargée de promouvoir le développement du secteur géologique et minier du pays. Elle doit servir d’instruments de mobilisation de ressources nationale et extérieure au profit de recherche géologique et minière.

La société devra concourir au financement des projets en se rattachant au développement minier et collaborer avec d’autres organismes intervenant dans le domaine des recherches géologiques et minières. Elle doit également, entre autres contribuer à la mise en place d’un comptoir d’achat, veiller sur la réalisation d’inventaire minier au Tchad, veiller sur l’ouverture et la fermeture des carrières.

C’est pour cette raison, que le gouvernement tchadien a pris une décision de confier à la société nationale des mines et de la géologie la mise en valeur de l’or à travers le décret N°0765/PR/MMDICPSP/19 du 16 mai 2019 portant création d’un comptoir national de l’or et des métaux précieux, entité de la sonamig .

Cet atelier vise aussi à présenter le secteur minier, faire connaître les opportunités d’affaires autour de l’orpaillage et connaître les modèles de gestion des revenus miniers. Il a pour objectif de passer de la mine artisanale à la petite industrie minière, une occasion de proposer des solutions aux problèmes majeurs du secteur de la mine artisanale.

Le directeur général de la Sonamig, Outman Abderaman Hamdane, affirme que « le secteur minier, il faut l’admettre, est relativement peu développé notamment en raison de l’absence des données géologiques exhaustives par un inventaire minier bien établi et de la mise en place d’un cadastre minier qui constitue un important potentiel économique. Des réserves considérables d’étain et d’uranium ont été découvertes dans la région d’Aouzou, ainsi que des gisements de columbium (niobium), de tantale, d’étsain, de tungstène, d’or et de diamant alluvionnaire dans plusieurs régions du pays. »

Pour cet atelier, plusieurs résultats sont attendus comme la connaissance parfaite des contraintes du secteur minier tchadien, un plan stratégique du CNOMP défini, la connaissance d’affaires autour de l’orpaillage et le passage effectif de la mine artisanale à la petite industrie minière.

Prenant part au lancement, le ministre d’État, Kalzeubé Pahimi Deubet par ailleurs président du conseil d’administration de la Sonamig déclare que « le Tchad constitue un réservoir important et précieux des ressources minières qui demeure malheureusement mal connu, souvent sous-estimé et jusqu’ici non exploité. On a pris l’habitude de le qualifier de scandale géologique. Ce pays qui jusqu’ici n’a pas ses secrets dans ces secteurs ».