Une marche pacifique pour protester contre la pénurie du gaz butane est prévue pour le 14 mars 2019. C’est une  initiative du Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC).

« Une personne qui a faim n’est pas une personne libre, et nous  le sommes en ce moment. Il n’y a que des souffrances et pleurs  dans des ménages à cause de la rareté du gaz, seule source d’énergie et de cuisson des aliments. Ces difficultés empêchent quasiment à vous concitoyens de subvenir à vos besoins alimentaires » déclare le président du Collectif tchadien contre la vie chère (CTVC), Djigamnayal Nely Versinis, lors d’un point de presse le lundi, 11 mars.

Pour le CTVC, malgré les sorties fortement médiatisées des plus hautes autorités, rassurant les ménages qu’il n’y a ni pénurie ni rupture de stock de gaz, « on constate malheureusement que ces belles promesses n’ont pas produit d’effets escomptés jusqu’aujourd’hui ».  Le CTVC déplore que nombreux sont ceux et celles  qui  « tournent en rond, endurent des journées et semaines entières en se mordant les dents sous le  soleil  ardent dans de longues files  d’attentes devant les points de vente avec leurs bonbonnes de gaz vide sans être servis ».

« A ce niveau le pire est atteint, mais jusque-là, les dirigeants ne disent pas la vérité autour de cette pénurie qui perdure sous prétexte  de révision  de la raffinerie. Le peuple tchadien a besoin  de manger, rien qu’un repas quotidien pour sa survie » déplore Djigamnayal Nelly Versinis  

Le président du Collectif tchadien contre la vie chère  témoigne que  certains ménages sont obligés de préparer la nourriture avec les vieilles chaussures ramassées dans des poubelles, les déchets des bœufs, les dômes, qui coûtent d’ailleurs extrêmement chers”.

« Pour ces raisons la journée du jeudi 14 mars 2019 est déclarée journée de mécontentement dénommée la marche contre la pénurie du gaz butane pour demander au gouvernement de trouver une solution appropriée pour alléger la souffrance des ménages. Au cas contraire, lever la mesure d’interdiction du bois de chauffe et de charbon pour permettre aux consommateurs de s’alimenter » explique le président du CTVC.