ÉDUCATION – Le syndicat des enseignants du Tchad (SET), section de N’Djamena, conditionne la rentrée scolaire 2020-2021 par la résolution de quelques points de revendication présentés au gouvernement. C’est à travers une communication faite le 22 septembre, par le Secrétaire général provincial, Mbayana Laoukoura.

Réunis ce mardi 22 septembre, à la bibliothèque du lycée Félix Eboué, les enseignants de la commune de N’Djamena réclament le versement des frais de transport de 2016-2019 et le rétablissement des effets financiers des avancements à compter du 1er janvier. Selon le Secrétaire général, l’ouverture des établissements scolaires sera soumise à la satisfaction de ces points de revendication. Cette communication, précise la section SET de N’Djamena, est un avertissement à l’encontre du gouvernement tchadien.

Pour Mbayana Laoukoura, les enseignants, toujours victimes de la duplicité du gouvernement, sont épuisés et disent non cette fois-ci. Le gouvernement est accusée d’être le premier à ne pas appliquer dans leur totalité, les différents protocoles d’accords signés avec la plateforme syndicale revendicative. Ils rappellent qu’en octobre 2010, a eu lieu la signature d’une trêve sociale d’une durée de cinq ans entre le syndicat et le gouvernement tchadien. Mais celle-ci n’est pas respectée

Ces accords, précise le Secrétaire général, sont liés à la santé, aux allocations familiales, à l’octroi d’une avance de solde de deux mois aux nouveaux intégrés et les frais funéraires. Pour lui, le décret 687 de 2016 instaurant les 16 mesures est une goutte d’eau qui a débordé le vase et les fonctionnaires ont vigoureusement réagi par le biais de leurs centrales syndicales par des grèves.

Compte tenu du rétablissement des AGS, le secrétaire général provincial du SET de la ville de N’Djaména dit qu’il ne comprend pas qu’un avantage social obtenu après plusieurs années de lutte soit réduit d’une manière unilatérale et relevé après moult négociations.

Différents recensements effectués par l’inspection générale d’Etat devraient en principe aboutir à la levée du gel des effets financiers des avancements, aux reclassements et la paie des frais de transport. Mais pour Mbayana Laoukoura, ces recensements sont pires que la COVID- 19. « Après ces recensements sanctions, beaucoup de nos camarades ont vu leurs salaires suspendus depuis 2018 pour les uns, 2019 et 2020 pour les autres. Le non rappel des salaires suspendus et celui des primes craies et de documentation, le non versement des émoluments des enseignants ayant assuré les cours à distance pendant la fermeture des écoles, ainsi que la situation des enseignants dont les salaires sont suspendus ne nécessitent-ils pas une explication et une clarification aux enseignants à divers niveaux », s’interroge, Mbayana Laoukoura, secrétaire général provincial du Syndicat des Enseignants du Tchad pour la commune de N’Djaména.