La rentrée judiciaire 2017-2018 a été lancée officiellement par le président de la Cour Suprême, Samir Adam Annour, ce mercredi 22 novembre 2017, au Palais du 15 Janvier. C’était en présence du chef de l’Etat, Président du Conseil Supérieur de la Magistrature, Idriss Deby Itno.

Le choix du thème, « la contribution du juge dans la lutte contre le terrorisme » pour cette rentrée judiciaire n’est pas fortuit. Selon le conseiller à la Cour Suprême, président de la Section Pénale, Koldimadji Mirari, le terrorisme est un ensemble d’actes de violence commis par une organisation pour créer un climat d’insécurité, exercer un chantage sur un gouvernement ou satisfaire une haine à l’égard d’une communauté, d’un pays ou d’un système. D’où, l’interrogation sur la légitimité d’un tel comportement et la nécessité de chercher les voies et moyens pour l’enrayer dans ses causes et ses germes.

Pour le conseiller Koldimadji Mirari, la lutte contre le terrorisme demande une synergie d’action à l’international. Ainsi, « il faut mutualiser les efforts car le terrorisme ne connaît pas de frontière ».

L’occasion était pour le président de la Cour Suprême, Samir Adam Annour, de faire le bilan des activités de l’année 2017. Il informe que les juridictions confondues ont enregistré 19 683 affaires dont 10 282 ont été effectivement traitées, soit un pourcentage global de 52, 23%.

Il est à constater que de nombreux dossiers n’ont pas été traités en 2017 en raison est des différentes grèves des magistrats. Samir Adam Annour appelle les magistrats à plus de raison, de compréhension et de sagesse. Car, pour lui, les grèves et autres protestations ne sont pas les moyens à privilégier pour  l’amélioration des traitements et des conditions de travail.

A cette rentrée judiciaire, le Procureur Général près la Cour Suprême, Ousmane Souleymane, a fait un plaidoyer en faveur d’une justice qui fasse confiance à la population en général et aux justiciables en particulier. Le Procureur Général appelle les magistrats  à se départir de leur complexe de supériorité pour jouer pleinement leur rôle. Aussi,  lance-t-il un appel à l’endroit du corps judiciaire à s’imposer une rigueur de travail pour briser la crise de confiance qui existe actuellement.