Pendant son séjour à N’Djamena, le gouverneur de la province du Lac Adam Nouki Charfadine a répondu aux questions des journalistes liées à la menace de la secte Boko Haram dans sa province.

Depuis 2015, la région du Lac subit une menace de la nébuleuse secte Boko Haram. L’État tchadien a déployé des militaires pour faire face à cela. Mais la province est sur le qui-vive.  Pour le gouverneur de cette province, Adam Nouky Charfadine, la menace vient de l’extérieur et avec des complicités internes. « Sur notre territoire, il n’y a pas  de base de la secte Boko Haram. Ce sont des personnes qui viennent des pays limitrophes qui s’introduisent pendant la nuit. Malheureusement ces intrusions font beaucoup de mort. C’est une situation quotidienne que nous sommes habitués et nous y faisons face. Comme c’est une idéologie terroriste donc elle doit avoir des complicités. Nous avons fait des ceintures de sécurité pour contrecarrer tout cela », a-t-il affirmé.

La menace n’est pas seulement sécuritaire mais aussi économique. La province du Lac fait frontière avec plusieurs pays. Mais malheureusement la menace de la secte Boko Haram a amené les autorités à fermer ces frontières. Cette action porte un coup à l’économie provinciale. « À la conférence des gouverneurs, nous avons décidé avec plusieurs gouverneurs donc celui de Maiduguri d’ouvrir les frontières et sécuriser les circuits transfrontaliers et permettre à nos marchandises d’être écoulées sans être inquiétées par la menace de la secte Boko Haram. Il y a des mesures qui sont prises et sont en train d’être exécutées », informe Adam Nouky Charfadine.

Dernièrement quelques membres de cette secte ont décidé de déposer les armes et se rendre. Nouki Charfadine confie qu’ « qu’une équipe pluridisciplinaire qui est déjà mise sur pied pour prendre en charge ces  retournés et ces désengagés de Boko Haram. Cette équipe étudie les  retournés pour voir et nous les remettons aux structures d’accueil pour faciliter leur intégration dans leurs communautés. Et si nous voyons ce sont des terroristes qui ont commis des actes d’atrocités nous les remettons au corps judiciaire. »