Ce vendredi 11 avril 2025, la cérémonie officielle de lancement de la phase de cartographie du troisième Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-3) a eu lieu à la direction générale de l’Institut National de la Statistique, des Études Économiques et Démographiques (INSEED).

Présidée par le ministre d’État, ministre des Finances, du Budget, de l’Économie et du Plan, Tahir Hamid Nguilin, cette cérémonie a rassemblé plusieurs membres du gouvernement ainsi que des partenaires tels que la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, l’Union européenne et l’UNFPA. Dans son discours, le ministre d’État a souligné que ce recensement est un outil essentiel pour mieux comprendre la population tchadienne, sa répartition géographique et ses conditions de vie. Il a également mentionné que ces statistiques permettront des comparaisons avec d’autres pays et sont cruciales pour une planification territoriale efficace, une gouvernance juste et un dénombrement précis nécessaire à l’élaboration de projets économiques.

Sur le plan social, dit-il les avantages, les résultats du recensement aideront à identifier les besoins des populations en matière d’accès à l’éducation, à la santé, à l’eau potable et à un logement décent. Économiquement, les données recueillies seront vitales pour la planification et l’évaluation des politiques publiques. Le ministre a insisté sur le fait qu’un développement durable nécessite des données fiables et actualisées.

Il a ajouté que la phase lancée aujourd’hui est cruciale pour délimiter les zones de dénombrement au niveau national. C’est une étape technique fondamentale qui influencera la qualité globale du recensement. Il a appelé toutes les parties prenantes – autorités administratives, élus locaux et leaders communautaires – à soutenir les équipes sur le terrain.

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Rasit Pertev, représentant de la Banque mondiale au Tchad, a rappelé que l’institution finance actuellement le renforcement du système statistique national avec un montant de 105 millions de dollars. Ce financement vise à consolider les acquis d’un soutien antérieur de 12 millions de dollars entre 2017 et 2022.

Selon lui, la cartographie ne se limite pas à aider au dénombrement pour le recensement ; elle permet également de digitaliser le pays en créant une base de données géolocalisée incluant toutes les localités et infrastructures socio-économiques. “Nous soutenons l’INSEED dans sa mission, tant sur le plan technique que financier”, a-t-il conclu.