POLITIQUE- la nouvelle constitution du Tchad a été promulguée ce lundi 14 décembre par le président de la République, Idriss Deby Itno , au cours d’une cérémonie tenue au palais présidentiel . Mais cette révision de la loi fondamentale est désapprouvée  par l’opposant Djekombé François.

Aussitôt après que le Chef de l’Etat a signé la nouvelle constitution, nous avons tendu notre micro au président du parti l’Union Sacrée pour la République (USPR) pour avoir sa réaction. Djekombé François  a confié que la révision de la constitution était prévisible et que c’est depuis deux ans qu’ils ont lutté pour qu’il n’ait pas un forum qui viendrait modifier cette loi pour la  deuxième  fois. Pour lui, ce sont des modifications qui changent la nature de la République.

Sur la forme, Djekombé François estime que “cette constitution votée par l’Assemblée nationale le 03 décembre devrait normalement être promulguée dans les huit jours, selon l’article 232 de l’ancienne constitution. Il trouve donc anormal que la constitution soit promulguée onze jours après son adoption par la représentation nationale. 

Dans le fond, l’ancien journaliste trouve que  “la nouvelle constitution, c’est pas un secret de polichinelle, doit instaurer le poste de la vice-présidence et dans quelques jours, le chef de l’état va nommer donc son vice-président. Lui seul, il en a le secret. Ce qui est sûr il a déjà des noms en tête avant de faire modifier la constitution et donc le Tchad aura un vice-président. Ensuite, il y aura un sénat, etc. voilà les changements majeurs qui vont intervenir et qui modifient fortement la  nature de notre République et le régime que nous avons“.

Le mode de révision de la constitution est également dénoncé par le président de l’USPR. Selon lui, en plus du fait que l’Assemblée nationale soit illégitime parce que son mandat a expiré depuis 2015, s’il y a un changement de fond, un changement en profondeur, la constitution devrait être soumise à un referendum. Ce qui n’a pas été fait dans le cas d’espèce.