Le Premier ministre Pahimi Padackét Albert a sorti une note circulaire n°011/PR/PM/SG/2016, portée à l’attention des chefs d’unités administratives (gouverneurs, préfets et sous- préfets). Cette note circulaire fait mention de la centralisation des données des régies financières et le pointage journalier de présence physique des agents publics à leur service. Mais, cette décision gouvernementale n’est pas appréciée de beaucoup de travailleurs qui observent scrupuleusement le mot d’ordre de grève lancé par UST.
Certains fonctionnaires que nous avons interrogés estiment que c’est une violation de droit de grève. Car justifient-ils « la grève est un droit constitutionnel. Il n’est pas normal au moment où la centrale syndicale lance la grève et le PM prenne cette note circulaire, question de régler de comptes ».
Pour Abdelkérim M. A, agent du ministère de finances, le gouvernement fera mieux d’éteindre le feu en cherchant à régler la situation sociale au lieu de jeter encore l’huile sur le feu. « Nous sommes préoccupés par le non-respect de paiement de salaire à terme échu. Les travailleurs ne peuvent pas être dans leur lieu de service ventre affamé. Donc, si le gouvernement pense réellement à sa responsabilité, qu’il réponde aux revendications des fonctionnaires tchadiens » ajoute-t-il.
Si d’autres s’indignent contre la note du PM, Nassouradine lui, appelle le chef du gouvernement au respect de l’éthique juridique et d’annuler simplement le deuxième volet de sa note. « Tout ce que je demande au PM, c’est de respecter le droit qu’il a étudié. Qu’il ne cherche pas à exciter les gens à continuer dans leur colère. Mais, plutôt retirer le pointage des agents… » A-t-il souligné.