Le Tchad qui a connu une mauvaise campagne agricole en 2021 fait actuellement face à une menace de la famine. Le Haut comité national de sécurité alimentaire et de gestion de crises se mobilise pour apporter une réponse à cette situation.

Le Tchad fait face à une menace de la famine. L’alerte a été lancée au début de l’année en cours par le Programme alimentaire mondial. Le 11 mai 2022, le gouvernement de transition, par la voix de son chef, Pahimi Padacké Albert, par ailleurs président du Haut comité national de sécurité alimentaire et gestion de crises confirme la menace lors d’une réunion axée sur la situation alimentaire actuelle du pays.

Nous entrons dans une phase extrêmement sensible pour la population tchadienne. Phase qui fait qu’il va falloir être pragmatique en termes d’assistance aux populations“, a-t-il déclaré à l’occasion de cette réunion. Pour le PM, cette phase sensible est naturellement causée par la mauvaise campagne agricole et l’inflation due à la guerre en Ukraine.

Le Premier ministre de transition qui a voulu être direct avec ses compatriotes, lâche que la période allant du mois de mai à août sera particulièrement difficile pour les ménages. Car, il faut le savoir, le pays a enregistré une baisse de la production.

Cette baisse de production a fait que « dans la province du Lac où les cultivateurs qui se retrouvaient avec quatre à cinq tonnes par hectare, à la fin de récolte, se retrouvent aujourd’hui avec une tonne par hectare », précise le vice-président du Cadre de concertation des producteurs ruraux, Brahim Wolly Kaila.

Pour faire face à cette menace, le Haut comité de sécurité alimentaire et de gestion de crise qui s’est réuni autour de son président, Pahimi Padacké Albert s’est penché sur quatre axes dont : l’assistance alimentaire aux populations en cette période de pluie, l’appui des moyens d’existence à travers des kits pastoraux, la prévention, la prise en charge des enfants, des femmes enceintes et allaitantes malnutries, ainsi que l’appui à la situation pastorale à travers des compléments alimentaires.

La menace de la famine est d’autant plus sérieuse que le Bureau de la Coordination des affaires humanitaires (OCHA) rappelle que 17 provinces sur 23 sont dans une situation nutritionnelle préoccupante.