SANTE – La commune de N’Djamena veut organiser la gestion des déchets biomédicaux dans les hôpitaux de la capitale. Elle forme des formateurs des structures de soins, ce 12 novembre. C’est dans le cadre du projet de santé urbaine à N’Djamena, conçu par la mairie et l’Agence française de développement.

“La gestion des déchets dans les structures sanitaires du pays n’est pas organisée”, a constaté le secrétaire général adjoint à la mairie de N’Djamena, Brahim Maina Touka. La majorité des hôpitaux de la capitale tchadienne n’assure pas correctement la gestion de leurs déchets.

L’autre aspect qui préoccupe la mairie de N’Djamena est que certains établissements de soins de santé confient la destruction de leurs déchets au Centre hospitalo-universitaire la référence nationale ou à l’hôpital de l’Amitié Tchad-Chine. “D’autres par contre, les livrent aux éboueurs informels qui les jettent dans la nature ou encore les brulent en plein air au sein de l’établissement polluant ainsi l’air respiré par le personnel, les malades et la population environnante”, a déploré Brahim Maina Touka.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), dans son rapport sur les déchets liés aux soins de santé publié en 2018, a indiqué que “les déchets liés aux soins de santé constituent un réservoir de micro-organismes susceptibles d’’infecter les patients hospitalisés, les personnels de santé et le grand public“. Et de poursuivre que « l’incinération des déchets à ciel ouvert et leurs combustibles peuvent entraîner l’émission de dioxines, de furanes et de particules ».

C’est ainsi que plusieurs responsables des établissements de soins reçoivent cette formation sur les modules suivants : notion d’hygiène dans les établissements de soins ; des risques liés aux déchets ; tri, emballage, circuit et destruction des déchets ;   guide des déchets biomédicaux. Une formation qui entre dans le cadre du projet santé urbaine mis en place en 2015 par la mairie de N’Djamena en partenariat avec l’Agence française de développement.