Première cause de mortalité au Tchad, le paludisme fait moins de décès depuis 2021, selon le Programme national de lutte contre le paludisme, mais la lutte est loin de finir.
Le paludisme est la première cause de consultation et de mortalité au Tchad. D’après Dr Mahamat Saleh Issakha Diar, coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), 40% des consultations au Tchad sont dues au paludisme et 39% des hospitalisations sont provoquées par cette maladie, sans oublier le nombre des décès qu’il engendre. « C’est un problème de santé publique ».
En 2021, ce sont plus d’un million de cas de paludisme qui sont enregistrés dans les formations sanitaires du pays avec un chiffre de décès qui s’élève à 1 713, selon les explications du coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme.
En 2022, précisément à la 22e semaine de cette année, 255 000 cas du paludisme sont déjà notifiés sur toute l’étendue du territoire nationale. Parmi ce nombre, on compte 428 décès, selon les données du PNLP.
Malgré ce fort taux, Dr Diar justifie que la force de frappe de cette maladie est en régression, car il n’a touché que 31% de la population en 2021, soit une diminution de 8%, alors qu’en 2018 et 2019, c’est 39% de la population qui sont attaqués par cette maladie. Bien que le chiffre reste élevé, le coordonnateur du PNLP pense que « nous sommes sur une courbe descendante en termes de décès ».
Mais comment faire pour arriver à une amélioration définitive de la situation ? « Il faut une synergie d’actions », insiste Dr Mahamat Saleh Issakha Diar. Cette synergie d’actions selon lui, doit être visible à travers la multiplication des canalisations, la rigueur dans l’assainissement, la diminution de la pauvreté et l’éducation de la population.