Dans sa communication aux diplomates accrédités au Tchad, ce 14 février 2019, le ministre des Affaires étrangères, Mahamat Zène Chérif, est revenu sur le débat qu’a suscité l’intervention militaire française dans le Nord-Est du Tchad .

Lors de son adresse, le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine, de la Coopération internationale et de la Diaspora a essayé de mettre fin aux débats sur les frappes des Mirage 2000 de la France dans le Nord-Est du pays. Mahamat Zene Cherif déclare: « il vous souviendra que le Tchad a été le premier pays à venir aux cotés de la France à l’appel du Mali pour chasser les terroristes les plus redoutables du Nord de ce pays. Il est par conséquent normal que la France soit le premier à répondre à l’appel du Tchad lorsqu’il subit une attaque armée orchestrée de l’étranger avec la volonté affichée de le déstabiliser et toutes la sous-région avec. »

Le ministre Mahamat Zène Cherif dit : « la France n’a pas soutenu un régime, ni un parti, encore moins un président. Elle a aidé l’Etat tchadien, un Etat ami confronté à un ennemi organisé, armé et financé depuis l’étranger pour tenter de prendre le pouvoir par la force. Le Tchad était face à un danger comme l’avait été le Mali face aux colonnes djihadistes qui ont foncé en 2012 sur Bamako pour prendre le pouvoir par les armes. »

Dans sa communication, le ministre Mahamat Zene Cherif affirme que le Tchad est un Etat de droit et que sa volonté de consacrer la démocratie comme mode de gouvernance ne fait pas de doute. Il cite d’ailleurs pour exemple la pluralité d’opinion politique, la liberté de la presse et le dynamisme de la société civile. Le chef de la diplomatie tchadienne conclut en déclarant : « l’engagement du gouvernement en faveur de la démocratie et des droits de l’Homme et sa détermination à veiller à la sécurité de ses citoyens sont sans faille. »

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