À Walia, dans le 9e arrondissement de N’Djamena, se trouvait autrefois une forêt verdoyante et luxuriante. Malheureusement, cette magnifique étendue de verdure est devenue le témoin silencieux de la destruction massive de l’environnement causée par l’activité humaine.
La forêt de Walia à proximité du cimetière de Toukra autrefois, abritait une biodiversité foisonnante. Cependant, l’avidité de l’homme a conduit à son exploitation sans scrupule. Les arbres majestueux ont été abattus en masse pour satisfaire une demande croissante de bois pour les ménages et autres activités. Laissant derrière elle un paysage désolant de troncs d’arbres dénudés et de terres érodées.
“Au début, c’était d’abord une forêt naturelle où vivaient même des animaux sauvages. Dès que les gens ont commencé à enterrer les morts de l’autre côté, la forêt a pris un coup. En 2001, nous avons essayé avec quelques jeunes du quartier de faire le reboisement, mais c’était déjà sans effet” se rappelle Issak, l’un des premiers habitants du site.
“Si on m’avait dit que la forêt de Walia allait devenir un jour comme ça, je n’aurais pas cru. L’État doit rapidement prendre des initiatives pour reboiser le coin“, interpelle-t-il.
Selon un agent forestier qui requiert l’anonymat, cette forêt a subi l’empiétement urbain. “Cette forêt a subi des dommages considérables dus à l’exploitation, mais elle a aussi été envahie par l’expansion urbaine. Comme vous pouvez le voir, il y a déjà de l’habitation tout autour de la forêt. C’est vraiment désolant de le dire, il y a quand même quelques rares plantes debout et donc nous pouvons encore récupérer la forêt de Walia“, pense-t-il.
Malgré la destruction causée par la population, des initiatives de reboisement émergent pour essayer de sauver la forêt avec quelques plants.
“Nous sommes venus avec plus de 100 plants ici l’année dernière pour redonner à la forêt de Walia son visage verdoyant, mais l’entretien pose un problème, car nous n’avons pas de moyen pour clôturer ces plants“, explique Hervé Nangogna, secrétaire de l’association SOS vert.
Par contre, les conséquences de cette dévastation sont multiples et alarmantes. La disparition des arbres a entrainé une perte d’habitat pour de nombreuses espèces animales, mettant en péril leur survie.