La question de l’emploi des jeunes se pose avec acuité ces derniers temps. Les jeunes diplômés ne cessent de manifester pour leur intégration à la Fonction publique. Lors d’une rencontre ce 9 juillet dans un hôtel de la place, le ministre de la Fonction publique, Brah Mahamat a appelé les entreprises privées et le patronat à mettre la main à la pâte.

Depuis quelques mois, les diplômés sans emploi et les lauréats des écoles professionnelles en instance d’intégration à la Fonction publique multiplient des actions contre le silence du gouvernement au sujet de leur insertion à la Fonction publique.  Des manifestations publiques, sit-in, une tentative de départ en exil, une grève de la faim, etc. Plusieurs démarches ont été menées par les demandeurs d’emploi mais aucune action concrète de la part du gouvernement n’a été observée.

Une situation qui a poussé le ministre de la Fonction publique, de l’emploi et de la concertation sociale, Brah Mahamat à sortir de son silence. Pour lui, il n’y a pas de place au sein de la Fonction publique.  ‘’Vous conviendrez avec moi que la Fonction publique est saturée. Et les bailleurs avec lesquels nous avons pris un certain nombre d’engagement sont regardants’’. Une position que le ministre a défendue en se basant sur la situation du pays. ”L’emploi ne se décrète pas. Il se construit et ce, à partir de l’économie. Plus notre économie est forte, moins on a des crises’’.

Une vue des entrepreneurs à la rencontre

Dans le même sens, le ministre de la Fonction publique, de l’Emploi et de la Concertation sociale, Brah Mahamata a affiché son intention de trouver des solutions à cette situation.  Il a appelé le patronat et les entreprises exerçant au Tchad à une partition. ‘’Nous devons, de ce fait, susciter plus d’investissement, créer plus de richesses, obtenir une croissance plus élevée qui, à son tour va générer plus d’emplois’’. Il ajoute que ‘’le pouvoir public, le secteur privé et les organisations syndicales, ont chacun, l’obligation de mettre la main à la pâte…’’. Il annonce que le gouvernement entend renforcer son soutien aux entreprise pour permettre aux entrepreneurs d’investir davantage.

Le point de vue du patronat

Face à cet appel, le patronat évoque les difficultés que rencontre les entreprises. Notamment, le climat des affaires qui implique le code juridique du travail, le manque des investissements énergétiques et les taxes. ’’Le gouvernement a des taxes auxquelles il peut surseoir et en contrepartie les entreprises peuvent recruter des jeunes. Mais cela n’est pas une solution durable. La solution est de relancer l’économie qui est à l’arrêt aujourd’hui’’, a martelé Abdelbagui Abdel-aziz, le représentant du patronat. Ces problèmes font suite à la crise économique que traverse le pays et qui a touché le patronat au point où il faut ’’ injecter dans l’économie, et partir de là, le patron peut à nouveau recruter les jeunes’’, ajoute t-il.