La Fédération tchadienne des journalistes (FIJ) dénonce la détention de trois journalistes tchadiens et demande leur libération ‘’immédiate’’ et ‘’inconditionnelle’’. C’est dans un communiqué du 10 mars.
Monodji Olivier, directeur de publication du journal Le Pays, correspondant de la RFI et collaborateur de la radio FM Liberté, a été, sur ordre du procureur de la République, arrêté et détenu depuis le 5 mars sans motif. Ce n’est que le 10 mars, lors de leur audition que lui et ses co-prévenus, Mahamat Alhissein, journaliste à la télévision nationale, Ndilyam Guekidata, collaborateur du journal Le Pays, et une quatrième personne présentée comme un opérateur économique, ont été inculpés et déposés à la maison d’arrêt de Klessoum pour des ‘’faits constitutifs des infractions d’intelligences de nature à nuire à la situation militaire ou diplomatique du Tchad, à ses intérêts économiques, de complot contre l’Etat et complicité’’.
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La FIJ se joint à l’Union des journalistes tchadiens (UJT) pour demander la libération ‘’immédiate’’ et inconditionnelle des journalistes arrêtés. ‘’Les autorités tchadiennes doivent mettre fin au harcèlement continu des journalistes dans le pays et faire davantage pour garantir la liberté d’expression et la liberté des médias’’, interpelle Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ.
L’affaire est confiée à un juge d’instruction. Il est prévu le 13 mars une deuxième audition.