SANTE – Au Tchad, la gratuité des soins est effective si bien même son application reste encore partielle. En plus des textes existant sur la gratuité, la mise en place de la couverture santé universelle (CSU) viendra structurer davantage le système de santé. Dans le cadre du dossier de la rédaction sur la CSU nous évoquons aujourd’hui ses avantages.
Il s’agit d’une cotisation annuelle par personne et par an qui varie en fonction des régimes. Pour les régimes 1, la cotisation est de 11.000 FCFA soit 916F/mois pour tout type de soins actuellement disponible quel que soit le niveau de la pyramide sanitaire. Cette catégorie concerne les salariés publics et privés.
Le régime 2 qui concerne les indépendants ou secteur informel, la cotisation est de 6.100 FCFA soit 508F/mois. Ils auront accès à la consultation prénatale, à la consultation curative au niveau des centres de soins, aux consultations de référence, hospitalisation simple et chirurgie au niveau d’Hôpital de District et aux soins obstétricaux à tous les niveaux de soins.
Enfin, le régime 3 pour les personnes démunies avec une participation qui s’élève à 5.085F soit 423F/mois. Ils auront droit à une consultation prénatale, consultation curative au niveau des centres de soins, aux urgences chirurgicales au niveau d’Hôpital de District et soins obstétricaux à tous les niveaux de soins.
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Selon le ministre de la Santé publique, Aziz Mahamat Saleh, son application sera progressive, évitera la circulation d’argent dans les formations sanitaires et les prix seront uniformisés. Pour le moment, au Tchad, il existe deux principaux types de gratuité.
Les gratuités des urgences qui couvrent 45 problèmes de santé à savoir :
- Les urgences gynécologiques et obstétricales ;
- Les urgences chirurgicales ;
- Les urgences pédiatriques.
Les programmes verticaux de gratuité concernant :
- Le programme de lutte contre le SIDA (ARV) ;
- Le Programme national de lutte contre la Tuberculose ;
- Le Programme de lutte contre le Paludisme ;
- Le Programme national de lutte contre la cécité ;
- Le Programme de lutte contre la Lèpre ;
- Etc.
Cependant, ces programmes de gratuité ne fonctionnent pas convenablement en raison de la faible adhésion des prestataires, de l’absence d’un mécanisme de tiers payant et des ruptures fréquentes de médicaments. Cette situation est aggravée par l’avènement de la crise économique et financière que traverse le pays. Dans le but de rationaliser l’utilisation des ressources disponibles, il convient d’orienter ces ressources destinées à la gratuité vers la prise en charge des plus pauvres et d’instaurer la bonne gouvernance et le principe de redevabilité. A cet égard, il est prévu d’intégrer progressivement le mécanisme de gratuité dans le Dispositif d’Assurance Santé (DAS) à travers le régime 3 dédié aux personnes démunies.
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