La coalition contre l’impunité a fait un point de presse, ce mercredi, 3 août 2022, pour dénoncer publiquement les exactions et violations des droits humains « entretenues » par la junte au pouvoir.

La présidente de la coalition contre l’impunité, Me Jacqueline Moudeina n’a pas maché ses mots, lors de ce point de presse qu’elle a animé, ce mercredi, 03 août. « Dénoncer publiquement l’impunité entretenue par la junte au pouvoir à travers les nombreuses violations des droits humains, commises sous la transition en cours, y compris les crimes et les trafics de toutes sortes, incluant le pillage des ressources… » est l’objectif de ce point de presse.

La sanglante répression de la manifestation du 27 avril 2021, à N’Djaména et dans les provinces, les massacres d’Abéché, de Sandana, de Danamadji et de Kouribougoudi, sans oublier les crimes économiques de la Société des hydrocarbures du Tchad, amènent la présidente de la coalition contre l’impunité à dire que ces « exactions et violations des droits de l’homme se perpétuent sous le regard complice et approbateur de la junte militaire au pouvoir ».

« Les auteurs et complices des crimes ne peuvent plus continuer à dormir paisiblement à l’ère du numérique », rassure Jacqueline Moudeina.  « L’ensemble des crimes commis sont documentés et feront l’objet des enquêtes internationales par les organisations internationales de défenses des droits humains, afin que les auteurs et complices soient traqués et traduits devant les juridictions… », a-t-elle fait savoir.

« Depuis plus de 30 ans, l’impunité a été érigée en règle…la plupart des hauts fonctionnaires qui dirigent nos institutions ont soit séjourné en prison, soit été impliqués dans la commission d’infractions graves. Cela est inacceptable et doit cesser », s’offusque Jacqueline Moudeina.

Alors que tous les regards sont tournés vers les préparatifs du dialogue national inclusif, la coalition contre l’impunité souhaite que ce dialogue réunisse « que les personnes sincères et non ceux qui sont soupçonnées d’avoir commis des infractions graves ou qui ont été poursuivies par la justice ». Cela garantirait la sincérité du dialogue, selon Jacqueline Moudeina.