La Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH), a lancé, ce 07 octobre, un atelier de renforcement des capacités de ses commissaires. La formation est axée sur les principes de base de fonctionnement d’une institution nationale des droits de l’Homme et les techniques de monitoring de la situation de ces droits.

Le Tchad à l’instar des autres pays membres des Nations Unies s’est engagé dans la voie du respect des droits de l’Homme. C’est en adhérant dès son indépendance aux valeurs et principes de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948. Dès lors, le pays a ratifié plusieurs textes internationaux, régionaux en vue de l’instauration d’un véritable État de droit. Il s’agit entre autres, des pactes sur les droits civiques et politiques, économiques, sociaux et culturels ; la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes ; la convention relative aux droits de l’enfant ; les conventions régissant la situation des réfugiés et la charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et ses protocoles additionnels. Ces différents instruments régionaux et internationaux sont intégrés dans la Constitution du 10 mai 2018.

Cependant, en dépit de ces efforts, beaucoup restent à faire dans ce domaine. C’est dans ce sens que cet atelier est initié. Pour le président de la CNDH, Djidda Oumar Mahamat,cet atelier constitue une nouvelle opportunité devant permettre aux commissaires et cadres de son institution de non seulement mieux cerner la nature, le rôle et les responsabilités de leur commission, mais aussi, ajoute-t-il, de mieux appréhender la nécessité de leur implication dans le processus de monitoring de la situation des droits de l’Homme au Tchad. « En effet, le statut et le caractère très spécifique du mandat et des fonctions de la CNDH nécessitent l’acquisition des connaissances spécifiques et de compétence nouvelles pour les responsables et les agents en se fondant sur leur expérience et leur qualification déjà acquises », relève-t-il.

A l’issue de cet atelier de quatre jours, ces agents doivent, entre autres, être à mesure de former la base d’un système d’alerte précoce pour assurer la mobilisation de l’assistance externe si la capacité locale ne peut pas faire face à l’événement ; d’analyser les tendances et statistiques des incidents pour mieux prioriser et cibler les activités de protection dans les zones concernées et faire le plaidoyer à tous les niveaux.