La Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) a organisé un café de presse ce samedi 24 octobre. Objectif, éclairer les responsables des médias sur son rôle.

La mission de la Commission Nationale des Droits de l’Homme est mal appréhendée par de nombreux Tchadiens. Pour certains, son financement par l’Etat, aurait une influence dans le rendu de ses rapports sur les enquêtes menées. Raison pour laquelle, la CNDH a organisé ce café de presse pour mettre en lumière son rôle.

La CNDH est un outil d’interface à équidistance entre la société civile, le gouvernement et la communauté internationale, destinée à la promotion, la protection et la défense des droits de l’Homme au Tchad. Autrefois, elle était un organe sous tutelle de la primature. Elle est aujourd’hui une institution à part entière de la République par la promulgation de la loi 28 du 22 novembre 2018.

Selon l’article 171 de la constitution du 04 mai 2018, « la CNDH est une autorité administrative indépendante de protection et de promotion des droits et libertés fondamentales ». Elle est donc dotée de la personnalité morale et jouit de l’autonomie financière.

Selon le président de la CNDH, Djidda Oumar Mahamat, « les institutions nationales des droits de l’Homme telles que la CNDH sont reconnues comme partenaires clefs en matière de protection et de promotion des droits humains au niveau international et régional ». « Nous faisons un travail transparent et nous ne sommes pas influencés par le gouvernement. Pour exemple, nous avons mené une enquête sur les conditions des 44 Boko Haram détenus et le rapport que nous avions rendu public est contraire à celui du gouvernement », souligne-t-il.

Ce café de presse entre dans la stratégie de la Cndh de promouvoir la culture des droits humains par la sensibilisation et la communication et de contribuer à une meilleure appropriation de la problématique et des instruments juridiques nationaux et internationaux de protection. C’est dans ce sens qu’elle entend installer des antennes à l’intérieur du Tchad.