Faisant suite aux événements meurtriers dans les provinces du Ouaddaï, du Tibesti et de Sila, le coordinateur de la Cascidho a fait un point de presse ce 22 août pour soutenir le gouvernement dans sa quête de solution.

« La situation qui prévaut dans ces provinces nécessite et exige une synergie d’actions des acteurs de la vie politique et sociale », a annoncé d’emblée le coordinateur de la Coordination des associations de la société civile et de défense des droits de l’homme (Cascidho), Mahamat Digadimbaye.

En fait, depuis quelques mois, les provinces du Ouaddaï, de Sila et du Tibesti sont plongées dans les conflits intercommunautaires causant des pertes en vie et mettant en péril la cohésion nationale. Pour contenir cette situation, le gouvernement a pris en date du 20 août des mesures exceptionnelles en décrétant l’état d’urgence dans ces zones de conflit. Face à cette décision qui allie approbation et critique, la Cascidho prend position. « La Cascidho salue et soutient totalement l’engagement du chef de l’Etat, garant de la stabilité et de la sécurité des populations tchadiennes, dans sa décision d’instaurer l’état d’urgence », tranche Mahamat Digadimbaye. Car, selon les responsables deladite organisation, l’état d’urgence est une mesure idoine, appropriée du moins pour l’heure à cette situation qui endeuille des familles entières.

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Toutefois, la Cascidho souhaite que pour la mise en œuvre de l’état d’urgence, que les droits de l’homme soient respectés et que des violences et excès mettant en mal les populations locales soient évités.

Dans le sens de son appui au gouvernement pour la lutte contre ces genres de conflits, la Cascidho recommande ce qui suit au gouvernement :

  • Traduire en justice les auteurs et complices des conflits communautaires ;
  • Impliquer de façon coordonnée les élus locaux et les associations de la société civile dans la quête de la résolution de ces conflits ;
  • Sensibiliser les populations locales à développer la culture de la paix et de la cohabitation pacifique ;
  • Favoriser la mise sur pied des comités locaux de dialogue intercommunautaire ;
  • Elaborer une loi sur le foncier qui prend en compte les réalités de l’heure sur le terrain ;
  • Organiser un séminaire national sur le règlement définitif des conflits intercommunautaires et de la cohabitation pacifique.

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