Depuis plus de deux semaines, les habitants de la ville d’Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï, vivent la peur au ventre. L’on enregistre, chaque jour, dans la ville, des cas de meurtre, d’agression, de vol à mains armées exacerbés par le phénomène de prostitution.

En moins d’une semaine, le chef-lieu de la province du Ouaddaï a enregistré plusieurs cas de meurtre.  Un homme d’une quarantaine d’années a été tué dans la nuit du mercredi 11 au jeudi 12 novembre à Abéché. Son cadavre a été jeté à la sortie ouest de la ville, dans le 4ème arrondissement. Trois jours auparavant, le corps d’un jeune homme camouflé dans un sac a été retrouvé dans un ‘’ouadi’’, à quelques kilomètres de la ville. Il y a quelques semaines, un député de la province du Ouaddaï a été victime d’un braquage. Les bandits ont emporté sa valise contenant d’importants documents et de l’argent. La scène s’est déroulée au quartier Kamina 2.

Scènes de prostitution

Dans cette insécurité, qui refait surface dans la ville d’Abéché, certains quartiers vibrent au rythme des scènes extraordinaires, notamment la prostitution à l’air libre, contraire aux us et coutumes locaux. Tout le long des rues de certains quartiers, principalement Al-djazira, situé non loin de l’université Adam Barka d’Abéché (UNABA), des jeunes filles de quinze à seize ans défilent à la tombée de la nuit, à la recherche d’hommes. « Nous vivons un monde à l’envers. Comment des mineures au regard de la loi se livrent à ces pratiquent contraires à nos mœurs et coutumes, au vu et au su de tous sans crainte », s’emporte un habitant de la ville.

Un site de prostitution est même créé dans un coin de ce quartier. La nuit, des individus, constitués, pour la plupart, des brigands et autres bandits de grand chemin, viennent dans ces parages satisfaire leur libido. « Les responsables de sécurité doivent prendre leurs responsabilités. Sinon, ce phénomène risque de gagner toute la ville », alerte un autre.

Avec Le Progrès