N’DJAMENA, 23 septembre (Xinhua) — Cinq soldats tchadiens, qui faisaient partie de la mission de maintien de la paix de l’ONU au Mali, tués il y a une semaine au nord du Mali, ont été inhumés mardi au cimetière militaire de la capitale tchadienne, N’Djamena.

Le général Bénaïndo Tatola, ministre tchadien délégué à la présidence de la République, chargé de la Défense nationale, a salué le “courage” et le “sacrifice suprême” des cinq soldats, en les décorant à titre posthume à l’ordre de l’armée. Les cinq soldats tchadiens ont été tués, le 18 septembre 2014, lorsque leur véhicule a sauté sur une mine sur leur trajectoire, aux environs d’Aguelhoc, commune située dans la région de Kidal.

Depuis le début du mois, dix soldats tchadiens sont tombés dans cette zone située près de la frontière algérienne, devenue extrêmement dangereuse et où les djihadistes traqués par les forces étrangères dissimulent souvent des explosifs.

En janvier 2013, le gouvernement tchadien a déployé près de 3. 000 soldats au Mali pour combattre les djihadistes et les narcotrafiquants actifs dans le nord du Mali.

Depuis le 1er juillet 2013, les soldats tchadiens ont changé de statut et relèvent désormais de la mission onusienne.

Dans un communiqué publié vendredi dernier, le gouvernement tchadien a déploré que son contingent garde toujours ses positions dans le nord du Mali sans bénéficier d’aucune relève et éprouve des difficultés énormes pour assurer sa logistique, sa mobilité et son alimentation.

Il a accusé la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) de “pratiques discriminatoires” contre ses troupes et de les utiliser comme ” bouclier aux autres forces positionnées plus en retrait”.

Le ministre tchadien de la Communication et porte-parole du gouvernement Hassan Sylla Bakari a déclaré avoir accordé un délai d’une semaine à la Minusma pour “opérer les relèves nécessaires et mettre à la disposition du contingent tchadien tous les moyens destinés à l’accomplissement de sa mission”.

“Passé ce délai, le Tchad se réserve le droit de prendre des mesures qui s’imposent”, a-t-il dit.