N’DJAMENA, 24 octobre (Xinhua) — Les indicateurs de santé au Tchad sont en amélioration, a déclaré jeudi à Xinhua le ministre tchadien de la Santé publique, Dr Ahmed Djidda Mahamat.

“La situation épidémiologique, en général, est encourageante et satisfaisante, puisqu’à ce jour, nous avons seize mois où le Tchad est exempt de poliovirus sauvage”, a précisé Dr Mahamat qui s’exprimait ainsi à l’issue de la traditionnelle réunion mensuelle sur la santé.

Le Tchad a réalisé d’immenses progrès dans l’éradication de cette maladie. En effet, aucun cas de poliomyélite n’a été rapporté depuis plus d’une année. Le pays n’a enregistré que 5 cas en 2012, contre 132 cas en 2011.

Toutes les épidémies sont sous contrôle, sauf le paludisme. Depuis le mois de juillet, les hôpitaux de district, les centres de santé et les cliniques privées de la capitale et des villes de province du Tchad ne désemplissent pas de patients souffrant de paludisme.

“Le paludisme reste un problème majeur de santé publique au Tchad et représente la principale et première cause de mortalité et de morbidité chez les enfants de moins de cinq ans. Cette maladie prédomine sur la quasi-totalité du pays avec une forte prévalence dans la zone soudanaise (au sud) et sahélienne (centre et est). Les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes sont les plus touchés,” avait affirmé à Xinhua Bruno Maes, représentant de l’UNICEF au Tchad.

La rencontre de jeudi a passé en revue les actions entreprises par le ministère de la Santé pour faire face à cette flambée: distribution de moustiquaires imprégnées à l’insecticide de longue durée, campagne de sensibilisation, démoustication.

Autant d’actions qui n’empêchent l’anophèle, le moustique vecteur du paludisme, d’atteindre 29,8% de la population, selon les résultats d’une enquête publiés il y a un mois.