Le président tchadien Idriss Déby a reçu samedi les familles des 26 soldats tchadiens morts dans des affrontements avec les forces jihadistes dans le nord du Mali le 22 février et assuré que l’Etat allait les prendre en charge.
“Les enfants et les veuves seront pris en charge par l’Etat et nous construirons un memorial à ces héros de l’Afrique et du Tchad pour que le sacrifice suprême consenti au Mali ne soit pas vain”, a lancé le président aux familles dans un discours retransmis à la radio nationale, au lendemain de leurs obsèques officielles à N’Djamena.
“Je suis peiné, le gouvernement est peiné et le peuple tchadien également est peiné par ce qui est arrive”, a-t-il déclaré, ajoutant: “Vos fils sont morts pour une cause juste, celle de la libération du nord Mali”.
Les affrontements, qui se sont déroulés dans le massif des Ifoghas, ont également fait 50 blessés côté tchadien, et 93 morts dans le camp des islamistes armés, selon l’état-major tchadien.
C’est durant ceux-ci que, selon le président tchadien vendredi, l’une des principales figures d’Al-Qaida au Maghreb islamique, l’Algérien Abou Zeid, avait été “abattu” par les soldats tchadiens.
Cette annonce n’a pas été confirmée par Bamako, Paris ou Alger.
Le Tchad, qui a déployé plus de 2.000 hommes au Mali, est en première ligne aux côtés de l’armée française dans le massif des Ifoghas, où se sont retranchés les groupes jihadistes après avoir été chassés des grandes villes du Nord qu’ils occupaient depuis l’an dernier.
AFP